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Un régime riche en fruits et légumes réduit de 40 % le risque d’insuffisance cardiaque
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Selon une vaste étude épidémiologique américaine dirigée par Kylia Lara (Clinique Mayo) et portant sur 16 000 patients, âgés de 64 ans en moyenne et suivis pendant 9 ans, une alimentation riche en fruits, en légumes et en protéines issues du poisson, aurait des bénéfices considérables sur la santé cardiovasculaire.
Dans ce travail, les chercheurs ont étudié l’association entre cinq régimes alimentaires et le risque d’insuffisance cardiaque. Ils ont constaté que ceux riches en fruits, en légumes comme le régime méditerranéen, étaient associés à un risque plus faible d’insuffisance cardiaque chez les adultes sans maladie cardiaque connue. En revanche, les régimes dits "occidentaux" composés d’aliments frits, de boissons sucrées, de viande transformée et de graisses saturées sont, eux, associés à un risque accru.
L’insuffisance cardiaque est marquée par une incapacité chronique du cœur à pomper suffisamment de sang ou à le pomper assez fort pour apporter l'oxygène nécessaire à l'organisme.
Principale cause d'hospitalisation chez les personnes de plus de 65 ans, les facteurs de risque de ce trouble comprennent l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le diabète, le tabagisme et les antécédents familiaux. En France, plus d’un million de personnes souffrent de cette pathologie, tandis qu’elle affecte entre 5 et 6 millions d’Américains.
Pour établir la relation entre insuffisance cardiaque et habitudes alimentaires, les chercheurs ont suivi 16 608 personnes ne souffrant au départ d’aucune maladie cardiaque ou d’insuffisance. Ils ont aussi passé au crible 5 régimes alimentaires types consommés par ces volontaires : un premier appelé "de commodité", à forte teneur en viandes, pâtes, plats mexicains et fast-food.
Un deuxième "végétal", riche en fruits, légumes, céréales et poissons. Un troisième "sucré", riche en pain, en aliments sucrés, en gras et en chocolat. Un quatrième "du sud" caractérisé par une forte consommation d’aliments frits, de viandes transformées, d’œufs, de graisses saturées et de boissons sucrées. Et enfin un dernier riche en alcool et en salades avec de la vinaigrette.
Après 8,7 ans de suivi en moyenne, les chercheurs ont recensé 363 hospitalisations pour insuffisance cardiaque. Ils ont aussi constaté une diminution de 41 % du risque de nouvelle hospitalisation pour insuffisance cardiaque chez les participants qui suivaient le régime "végétal" à base de fruits et légumes, comparativement à ceux qui le suivaient moins.
Et ce sont les personnes adeptes du régime "du sud" qui présentaient le risque le plus élevé d’insuffisance cardiaque. En consommant régulièrement des aliments frits, gras et des boissons sucrées, elles présentent un risque de 72 % plus élevé d’hospitalisation.
Toutefois, précisent les chercheurs, lorsqu’ils ont ajusté ce régime à l'indice de masse corporelle (IMC), au "tour de taille, à l'hypertension, à la dyslipidémie, au diabète sucré, à la fibrillation auriculaire et à l'insuffisance rénale chronique", cette association n’était plus statistiquement significative. Ce qui pourrait signifier que ce régime alimentaire aurait une incidence sur le risque d’insuffisance cardiaque en raison de facteurs tels que l'obésité et l'excès de graisse abdominale.
Pour les auteurs de l’étude, il est indispensable de considérer le régime alimentaire comme un facteur de risque de l’insuffisance cardiaque, et donc d’axer la prévention sur la nécessité d’adopter des habitudes alimentaires plus saines.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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