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Régénération d'épithélium gastrique à partir d'une unique cellule souche adulte
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L'équipe de scientifiques du professeur Mamoru WATANABE de la Tokyo Medical and Dental University est parvenue pour la première fois à régénérer une zone endommagée du gros intestin de souris à partir d'une culture de cellules souches intestinales adultes.
L'épithélium intestinal est constitué de cellules jointives serrées les unes contre les autres assurant notamment l'homéostasie de l'organisme et l'absorption des nutriments. Fortement soumis à des agressions environnementales entraînant des pertes cellulaires, ce tissu possède une capacité importante de régénération assurée par des cellules souches unipotentes localisées dans la partie inférieure des cryptes intestinales ou cryptes de Lieberkühn. Habituellement chacune de ces cryptes contient entre quatre et six cellules souches unipotentes produisant environ 300 cellules d'un seul type par jour. Le renouvellement très rapide des cellules de l'épithélium intestinal constituait un obstacle important à leur mise en culture et les récentes tentatives de transplantation aboutissaient généralement à une périclitation du tissu en cinq jours.
Les scientifiques japonais de la Tokyo Medical and Dental University ont prélevé une seule cellule souche de crypte intestinale présentant le marqueur LGR5. Trois protéines (Wnt3a, HGF et BSA) ont été alors ajoutées au milieu de culture liquide habituellement employé pour les cellules de l'intestin grêle. Le développement très rapide de la cellule prélevée a permis d'obtenir après huit jours un million de cellules unipotentes.
L'étape suivante des travaux de recherche a été de tester la transplantabilité du tissu obtenu. Les chercheurs ont ainsi transplanté ces cellules dans des zones intestinales de souris sévèrement endommagées par des ulcères. Dès la fin de l'opération, un nombre important de cellules épithéliales a été produit avant d'aboutir un mois plus tard à une régénération complète du tissu. D'après le professeur WATANABE, cette technique pourrait mener au développement de nouveaux traitements pour certaines maladies inflammatoires sévères telle que la maladie de Crohn, caractérisée notamment par des lésions importantes du tissu épithélial.
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