Vivant
A la recherche du secret de la longévité
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Ils mangent ce qu'ils veulent et fument à l'occasion. Certains font de l'exercice, d'autres non. Ce sont les centenaires, une population en augmentation qui rechigne à livrer ses secrets. A quoi doivent-il cette longévité? A leurs gènes, à un mode de vie ou simplement à la chance ? La question, au centre de recherches scientifiques, n'a toujours pas de réponse. ''Certains centenaires ont fumé toute leur vie durant, d'autres sont trop gros'', relève le Dr Nir Barzilai, chercheur spécialiste du vieillissement à la Yeshiva University. Juanita Ollman a ainsi survécu à l'épidémie de grippe de 1919, à un accident de voiture et à une pneumonie alors qu'elle avait déjà plus de 90 ans. Mais elle n'a pas de recette magique: elle fait régulièrement de l'exercice, mais mange ce qu'elle veut, notamment des oeufs au bacon au petit déjeuner. Elle a même fumé pendant la guerre. ''Je ne sais pas ce que j'ai fait d'extraordinaire'', confie cette femme qui fêtera ses 100 ans en juillet. C'est peut-être la discipline, même si je saute des jours. Je ne marche pas toujours un mile (1,6km). Il m'arrive de m'arrêter aux trois quarts.'' Certains centenaires attribuent leur longévité aux gènes, d'autres à l'amour et à la foi... En tout état de cause, estime le Dr Robert Butler, directeur du Centre international de la longévité (ILC), basé à New York, ''il est grand temps d'étudier cette population extraordinaire.'' Un américain sur 10.000 vit désormais centenaire, ce qui porte leur nombre à 27.500 environ. Ils pourraient être un million en 2050, selon certaines estimations. Pour comprendre le processus complexe de la longévité, les scientifiques ont répertorié ce que mangent ou ne mangent pas ces centenaires, et comment ils réagissent au stress. La fratrie, les enfants, et les conjoints ont été inclus dans ces recherches. ''Nous constatons que l'idée préconçue selon laquelle plus on vieilli, plus on est malade, est fausse'', note le Dr Thomas Perls de la Harvard Medical School. ''Certains échappent aux maladies, d'autres au contraire les développent. Notre mission est d'essayer de comprendre pourquoi.'' En règle générale, les parents proches d'un centenaire ont tendance à vivre eux aussi longtemps: ils ont quatre fois plus de chances que la population générale d'atteindre l'âge de 90 ans, et huit fois plus de passer le siècle. A l'heure actuelle, les gènes de la longévité n'ont été découverts que chez les insectes. Le jour où ils le seront enfin chez l'homme, l'enjeu ne sera pas de trouver l'élixir de jouvence. L'objectif sera de permettre aux personnes de vivre plus longtemps en meilleure santé, en traitant les maladies. Pour les scientifiques, de nombreux points restent néanmoins obscurs. Les femmes qui ont un premier enfant après la quarantaine ont ainsi plus de chances de vivre centenaires que celles qui l'ont plus jeunes. Une existence facile et confortable n'est pas un gage de longue vie. Des enfants d'esclaves, tout comme certains survivants des camps de concentration ont dépassé 100 ans. Toutefois, une chose est sûre. Ces centenaires ont un (ou plusieurs) membre de leur famille qui a vécu longtemps, sans que les gènes puissent à eux seuls tout expliquer. L'espérance de vie, qui était de 46 ans au début du XXe siècle, a presque doublé aujourd'hui en Occident. Elle est en effet de 74 ans pour les hommes et de 80 ans pour les femmes. Le record de longévité reste détenu par la Française Jeanne Calment, décédée le 4 août 1997 à l'âge canonique de 122 ans.
Associated Press : http://fr.news.yahoo.com/010502/5/18uje.html
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- Publié dans : Médecine
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