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À la recherche d’un médicament en action par imagerie X
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Le cancer du sein type triple négatif représente 10 à 20 % des cas de cancers du sein. Il se caractérise par l’absence de récepteur des œstrogènes, de récepteur de la progestérone et de récepteur du facteur de croissance épidermique humaine (HER2). Ceci signifie qu'il ne répond ni à l’hormonothérapie ni à l’immunothérapie. Le manque de cibles moléculaires pour le traitement adapté de ce type de cancer très agressif reste un défi pour la communauté scientifique et médicale.
Une équipe pluridisciplinaire de l’Inserm, du CNRS, du CEA-Irig, de Sorbonne Université, de l'Université PSL, de l'Université Grenoble Alpes et de l'ESRF, a étudié des molécules organométalliques de la famille des métallocènes, un dérivé du métabolite actif du tamoxifène, et précisé son mécanisme d’action au sein de cellules de cancer du sein type triple négatif. Ces composés organométalliques ont un large spectre d'efficacité envers différents types de cellules cancéreuses et un potentiel à surmonter la résistance aux médicaments anticancéreux. Mais par quels mécanismes d’action ?
Les chercheurs ont utilisé la technique de pointe de nano-imagerie synchrotron, qui permet un éclairage unique sur la distribution intracellulaire de ce métallocène, avec une résolution de 35 nanomètres. Pour la première fois, l’équipe scientifique a montré comment la molécule pénètre aisément les membranes de la cellule cancéreuse en raison de sa nature lipophile et comment elle cible un organite cellulaire essentiel, le réticulum endoplasmique, un réseau de tubules membranaires (souvent interconnectées) dispersés dans tout le cytoplasme des cellules eucaryotes. La molécule, un dérivé osmocénique de l’hydroxy-tamoxifène, qui est oxydée à cet endroit, engendre des métabolites qui vont attaquer différentes parties de la cellule en même temps, menant à l'activité anticancéreuse observée. « La cellule cancéreuse doit faire face à de nombreux feux démarrant à différents endroits dans la cellule. La cellule tumorale, débordée par autant d’attaques, ne peut faire face et meurt, ou s’inactive », expliquent les chercheurs.
Les résultats sont prometteurs. En effet, cette nouvelle famille de composés organométalliques qui présentent un mécanisme d'action multi-cibles, pourrait devenir une alternative intéressante dans l’arsenal de chimiothérapie classique et permettre de surmonter la résistance aux médicaments actuels tout en ayant un coût faible.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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