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La réalité virtuelle pour rééduquer le cerveau des patients après un AVC
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Le CHU de Toulouse vient d'expérimenter un outil de réalité virtuelle pour rééduquer des patients victimes d'AVC (accident vasculaire cérébral) ou de traumatisme crânien. Avec l'objectif de les préparer aux situations du quotidien.
Brigitte a 52 ans et se remet doucement d'un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu cinq mois plus tôt. Installée devant une tablette numérique, cette patiente du service de médecine physique et de réadaptation de l'hôpital Rangueil (CHU de Toulouse) entame une séance de rééducation des fonctions exécutives de son cerveau. La voilà plongée dans un supermarché. Organisation des rayons, musique d'ambiance, annonces publicitaires, tout est fait pour la mettre dans une situation la plus proche possible de la réalité. Elle recevra même des SMS d'un ami lui demandant de se dépêcher. À ses côtés, l'ergothérapeute suit ses déplacements, ses choix et ses hésitations sur un tableau de bord. Brigitte dispose de 20 minutes pour trouver un biberon, un gel corps et cheveux pour bébé, du vinaigre balsamique et un marteau.
« Par rapport à ses deux premières séances, la patiente cherche mieux dans les rayons, elle revient moins souvent sur ses pas et elle a mis en place une stratégie en se servant d'une feuille de papier pour ne pas se répéter. Elle nous dit qu'elle aime travailler sur tablette, nous nous servons de ce facteur de motivation pour la rendre actrice de sa rééducation », résume Corentin Bidou, ergothérapeute.
« Lorsque le cerveau a été endommagé de manière brutale (AVC ou traumatisme crânien), l'enjeu est de lui permettre de trouver des aires qui vont suppléer les zones abîmées, de mettre en place des itinéraires bis pour réorganiser sa pensée », explique le Professeur Xavier de Boissezon, professeur de médecine physique et de réadaptation au CHU de Toulouse.
Son service a choisi de travailler avec la start-up toulousaine Covirtua pour utiliser la réalité virtuelle dans ses programmes de rééducation. Un casque 3D a également été testé chez certains patients pour une immersion supplémentaire. « Nous voulons remettre le patient en activité, le plus près possible des situations qu'il rencontrera une fois de retour chez lui. Le dispositif proposé par Covirtua présente deux intérêts : il plonge le patient dans une situation de vie réelle et le thérapeute peut adapter à tout moment la situation. La rééducation se fait par le positif, on ne termine jamais sur un échec », souligne Emilie Catella, ergothérapeute en charge du projet Covirtua au CHU de Toulouse.
« Cette mise en situation est fondamentale, elle réduit le fossé lorsque le patient quitte l'hôpital et on sait aujourd'hui que la réalité virtuelle stimule les mêmes fonctions cérébrales que dans la réalité », conclut le Professeur de Boissezon.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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