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Des rats téléguidés pour traiter les dommages au cerveau
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Dans le but de remédier au dysfonctionnement de certaines zones cérébrales affectées par une maladie, les scientifiques ont mis au point des puces électroniques qui devraient être implantées dans le cerveau et reliées au système neurologique. Une nouvelle avancée technologique qui n’a pas encore été testée sur l’homme, les essais ayant été réalisés sur des rats de laboratoire.
Des nano-électrodes sont placées dans la boite crânienne des rats et permettent une connexion entre la puce électronique et le cerveau du rongeur. Lorsque le tronc cérébral envoie un signal interne, il est réceptionné par la puce qui diffuse ensuite une information aux centres moteurs du cerveau, chargés de coordonner les différents mouvements du corps ou encore la respiration par exemple. Un intermédiaire artificiel qui permet d’acheminer le message cérébral à bon port, en se substituant aux connexions naturelles déficientes.
Cette expérience se révèle probante scientifiquement ; les rats réagissent à certains stimuli. Ils ont notamment appris à avancer à chaque stimulation. Mais pour réaliser ces expériences, il fallait disposer de rats présentant de graves lésions cérébrales et ne possédant plus de capacités motrices.
Une expérience qui suscite la colère des associations de défense des animaux, car pour qu’un rat réponde à un stimulus, c’est la puce électronique qui prend le relais et met le rongeur en mouvement. Il s’agit bien ici de remplacer la partie abîmée du cerveau afin que la puce puisse imiter les fonctions qui font défaut. Ce qui transforme les rongeurs en véritables petits robots téléguidés. Des expérimentations inadmissibles pour les défenseurs des animaux.
Malgré ces protestations, les tests s’avèrent concluants : des rongeurs privés de motricité à cause d’un cerveau endommagé retrouvent l’usage de leurs pattes et recommencent à marcher grâce à cette technique.
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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