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Quel effet ont les boissons les plus courantes sur la dépression ?

Le café, le thé et les boissons sucrées sont les boissons non alcoolisées les plus consommées au monde. Cependant, compte-tenu de leur composition, leurs effets sur la santé peuvent être opposés, comme le montre une étude réalisée par l'Université de Seoul, en Corée du sud.

En effet, la dépression est influencée par le mode de vie, dont l’alimentation. Les aliments influencent l’inflammation et l’oxydation qui interviennent dans la physiopathologie de la dépression. Le café est caractérisé par son apport en caféine et en polyphénols (acides chlorogéniques et caféiques notamment), le thé par son apport en caféine (certes moindre), et en L-théanine et polyphénols de type flavanols (catéchines), et les boissons sucrées par leur apport en sucres simples ajoutés.

Ces chercheurs coréens ont effectué une méta-analyse sur des études épidémiologiques, soit 15 études, 9 transversales et 5 prospectives, portant sur 20 572 cas de dépression parmi 347 691 participants à travers le monde. Pour le café, le risque est abaissé de 27 % avec au moins 3 tasses par jour en comparaison d’aucune, selon 8 études.

Pour le thé, le risque est abaissé de 29 % pour au moins 1 tasse par jour en comparaison d’aucune selon 5 études. Pour les boissons sucrées, le risque augmente de 36 %, pour 235 ml/j vs 0.

Les relations inverses entre thé, café et dépression pourraient s’expliquer par la présence de caféine, qui stimule le système nerveux central en tant qu’agoniste non spécifique des récepteurs de l’adénosine et augmente la neurotransmission dopaminergique, pouvant contrer l’état de dépression.

De plus, les acides chlorogéniques et caféiques du café ont des effets anti-inflammatoires et antioxydants. Quant aux catéchines du thé, elles sont antioxydantes ; la L-théanine peut augmenter la sérotonine et la dopamine cérébrales, qui ont des effets neuroprotecteurs.

En revanche, toujours selon cette étude, une consommation régulière de boissons sucrées pourrait, à long terme, en faisant monter le niveau des triglycérides et le stress oxydatif, augmenter le risque de dépression.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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