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Quand Dunkerque injecte de l’hydrogène dans son réseau de gaz
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La valorisation des énergies renouvelables dans les réseaux de gaz existants représente un enjeu économique majeur pour accélérer la transition énergétique. Après deux ans d’études et deux ans d’attente d’autorisations, la petite ville de Cappelle-la-Grande, 8 000 habitants et membre de la Communauté urbaine de Dunkerque (CUD), vient d'inaugurer son « GRHYD » (Gestion des réseaux par l’injection d’hydrogène) et le premier démonstrateur « Power-to-gas » de France.
Le principe : récupérer l’énergie non consommée issue des énergies renouvelables pour la transformer en hydrogène sous forme solide. L’hydrogène est conservé puis injecté, à hauteur de 6 % à 20 % maximum, dans le réseau de gaz naturel. Un projet à 15 millions d’euros. La centaine d’habitants du tout nouveau quartier « Le Petit village » découvre depuis quelques jours ce gaz un peu plus propre utilisé pour le chauffage, la cuisine et l’eau chaude.
Trois containers installés à quelques centaines de mètres des habitations abritent les trois technologies testées : l’électrolyse, le stockage d’hydrogène et le poste d’injection. Ce mélange de gaz naturel et d’hydrogène, appelé Hythane, a d’abord été testé en laboratoire au Cetiat (Centre technique des industries aérauliques et thermiques) de Villeurbanne. Les mesures récoltées pendant deux ans dans la banlieue dunkerquoise serviront à évaluer les avantages du Power-to-Gas en termes de fonctionnement technique des matériels, d’économie mais aussi d’acceptation sociétale.
Les Cappellois dotés de cette nouvelle innovation technologique capable de réduire les émissions de gaz à effet de serre ne devraient pas voir de différence avec le gaz de ville traditionnel. Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) de l’Hythane est légèrement plus faible du fait de la présence d’hydrogène mais ce facteur est compensé par le meilleur rendement des chaudières installées chez les habitants.
Comme l'explique Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie, "On peut utiliser des batteries pour le stockage mais cela reste cher. L’hydrogène est donc la meilleure façon de stocker l’énergie, indéfiniment, et sous forme solide ». La patronne d’Engie est convaincue que l’hydrogène renouvelable est le chaînon manquant dans la révolution énergétique.
Déjà engagée dans la transition industrielle, économique et sociale, la communauté urbaine de Dunkerque a accepté d’être un territoire pilote car son ambition est de devenir la première agglomération européenne à expérimenter des projets d’énergie renouvelables.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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