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Quand le cerveau retrouve sa jeunesse !
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Dans la ruche, il existe une hiérarchie des fonctions bien précise et les chercheurs ont constaté que les abeilles ouvrières exercent, au cours de leur courte vie de quelques semaines, différentes activités dans leur société complexe et très organisée. Après avoir travaillé à l'intérieur de la ruche, elles se tournent vers des tâches externes et notamment le butinage des fleurs.
Il est très intéressant de souligner que les abeilles qui travaillent dans la ruche pour s'occuper des larves semblent conserver longtemps leurs capacités cognitives. Mais curieusement, dès que ces abeilles sortent de la ruche pour aller travailler à l'extérieur, elles connaissent un vieillissement accéléré en moins de deux semaines et perdent l'essentiel de leurs facultés cérébrales.
Plusieurs études ont montré que ce vieillissement accéléré n'est pas lié à l'âge de ces abeilles mais à leur fonction dans la société. Par exemple, des nourrices de six semaines gardent intactes leurs capacités alors que les butineuses du même âge sont très diminuées sur le plan cognitif.
Des chercheurs de l'Université d'Arizona dirigés par Madame Gro Amdam se sont demandés si une telle évolution était réversible. Ils ont donc marqué des milliers de butineuses pour connaître leur âge et les ont obligées à reprendre des fonctions de nourrice. Le résultat a été sans appel : au bout de deux semaines, ces abeilles redevenues nourrices avaient récupéré une grande partie de leurs capacités cognitives et leur cerveau avait comme rajeuni !
Comme le souligne Gro Amdam, "Ces recherches montrent que les déficits cognitifs liés à l'âge peuvent être réversibles, même si nous ignorons encore la nature des mécanismes biochimiques qui restaurent les capacités cognitives perdues."
Il semblerait que les butineuses redevenues nourrices aient retrouvé dans leur cerveau un niveau plus important de protéines possédant un effet protecteur contre les maladies neurodégénératives et le stress cellulaire. L'étude met également en avant le rôle majeur des relations sociales dans le maintien et la récupération des facultés cognitives.
Selon Gro Amdam, "Si l'abeille possède cette plasticité étonnante du cerveau, on peut penser que d'autres animaux, et notamment l'homme, ont de telles capacités. Si nous parvenons à comprendre comment ces protéines permettent au cerveau de l'abeille de retrouver une nouvelle jeunesse, nous pourrons alors rechercher des substances ayant des effets similaires chez l'homme."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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