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Un puissant antibactérien naturel dans le lait maternel !

Des chercheurs américains ont découvert un composé présent en forte concentration dans le lait maternel qui s'avère être un remarquable antibactérien naturel : il s’agit de la monolaurine ou monolaurate de glycérol (GML), un glycéride qui non seulement combat les bactéries nocives mais permet aussi aux bactéries bénéfiques de se développer. Après avoir découvert ce rôle clé, cette équipe de la National Jewish Health et de l'Université de l'Iowa n’a qu’une idée : ajouter ce composé au lait de vache pour lui conférer les mêmes propriétés antibactériennes. Car le GML est peu coûteux et apparaît un additif prometteur pour les préparations pour nourrissons.

Le lait maternel, un mélange complexe et en constante évolution de protéines, de graisses et de sucres, aide à protéger les bébés contre les infections bactériennes. Mais cette étude a montré que certains hydrates de carbone du lait humain apportent ces propriétés antibactériennes et améliorent aussi l'efficacité des protéines antibactériennes présentes. Cette recherche identifie le rôle clé de la monolaurine ou monolaurate de glycérol, un monoglycéride, présent en concentration 200 fois plus élevée dans le lait maternel que dans le lait de vache.

Comme le souligne l’auteur principal de l'étude, le Docteur Donald Leung, professeur de pédiatrie : « Même si les antibiotiques sont une solution possible pour combattre les infections bactériennes chez les nourrissons, ils tuent également les bactéries bénéfiques ». En fait, le GML est beaucoup plus sélectif, il ne combat que les bactéries pathogènes tout en permettant aux espèces bénéfiques de se développer. Le GML semble donc très prometteur en tant qu’additif possible au lait de vache et aux préparations pour nourrissons.

Ces travaux ont montré que, grâce à ces concentrations élevées de GML, le lait maternel humain inhibe la croissance de la bactérie pathogène Staphylococcus aureus, Bacillus subtilis et Clostridium perfringens, alors que ni le lait de vache ni le lait maternisé n'ont aucun effet contre ces pathogènes. Le lait maternel humain n’inhibe pas non plus la croissance de la bactérie bénéfique Enterococcus faecilis. Ainsi, les bébés nourris au lait maternel humain présentent des taux élevés d'espèces bactériennes bénéfiques (bifidobactéries, lactobacilles et entérocoques).

En revanche, lorsque les chercheurs retirent le GML du lait maternel humain, celui-ci perd son activité antimicrobienne contre S. aureus. Lorsqu'ils en ajoutent au lait de vache, ce lait acquiert une capacité antimicrobienne.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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