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Des puces high-tech contre la grippe

En cas de pandémie de grippe -catastrophe à laquelle les Etats tentent de se préparer- la capacité à poser très rapidement un diagnostic et à identifier un virus sera une arme précieuse. Les laboratoires qui travaillent sur la mise au point de ''puces'' permettant de différencier les nombreuses souches de virus grippaux ont donc le vent en poupe. L'équipe de Kathy Rowlen, de l'Université du Colorado à Boulder, aux Etats-Unis, annonce ainsi que leur puce à ADN peut identifier en onze heures une souche de grippe, contre quatre à cinq jours pour les méthodes actuelles, qui nécessitent une phase de culture en laboratoire.

Les puces à ADN sont déjà très utilisées en génétique pour accélérer la recherche de certains gènes dans une séquence. Elles sont également très utiles pour repérer des agents pathogènes. Dans le cas des virus grippaux, la puce contient les marqueurs génétiques de différentes souches virales -des points microscopiques alignés en rang sur la puce (microarray). Lorsqu'un échantillon contenant un virus est déposé sur la puce, le matériel génétique viral va rencontrer son complément sur la puce et s'y lier. Le marqueur de la puce devient alors fluorescent. Le ''dessin'' qui apparaît ainsi permet de savoir quelle est la souche virale en présence, H5N1, H3N2, etc. La puce de l'Université de Boulder, développée avec un financement public de 2 millions de dollars sur 5 ans, a été testée par les laboratoires du Centre de contrôle des maladies (CDC), précisent les chercheurs du Colorado. Elle est efficace à 90 %. D'autres tests doivent la comparer aux méthodes d'analyse virale standard au cours des prochaines semaines.

S1A

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