Publications scientifiques : la France recule
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Deux nouvelles études sur l'impact des publications scientifiques attribuées à chaque pays placent la France l'une au onzième rang mondial, l'autre au treizième. Le premier résultat figure dans la livraison 2002 des Science and Engineering Indicators de la National Science Foundation américaine (NSF). Il porte sur l'année 1999 et témoigne d'une régression, la France occupant le neuvième rang en 1990. Elle a été dépassée par la Finlande et le Canada. La Suisse, en baisse, reste en tête, suivie par les Etats-Unis et les Pays-Bas. La France obtient la note de 0,93, signifiant que sa part dans la littérature citée est sensiblement inférieure à sa part dans le total de littérature publiée recensée par le Science citation index (SCI). Huit pays obtiennent une note supérieure à 1, dont l'Allemagne. Rappelons que la littérature citée désigne les références faites dans un article scientifique à des articles antérieurs. La seconde étude sera publiée bientôt par des chercheurs hongrois
La Recherche : [http://www.larecherche.fr/data/358/03581131.html">1]. Elle porte non pas sur une année mais sur la période 1990-1998, et fournit des indications par champ disciplinaire [voir tableau]. Les pays sont classés selon un critère relativement sophistiqué : c'est le rapport entre le nombre de citations reçues par article pendant trois ans (l'année de sa publication et les deux années suivantes) et le nombre de citations que l'on serait en droit d'attendre de ces articles, compte tenu de l'impact du journal dans lequel chacun d'eux est publié (l'impact d'un journal est le nombre moyen de citations qu'il reçoit par article publié). Le résultat obtenu est appelé par les auteurs le taux relatif de citation. Le plus intéressant dans les scores obtenus par la France est l'absence de contraste marqué d'un champ disciplinaire à l'autre. Nous nous sommes installés un peu partout dans une honnête médiocrité. Le meilleur résultat, une huitième place, revient au champ regroupant les géosciences et les sciences de l'espace, ce qui reflète sans doute, en partie, le poids relatif du Centre national d'études spatiales (CNES) dans notre système de recherche. Contrairement à l'opinion souvent défendue, notre position en mathématiques (une onzième place) est tout à fait moyenne. Et, par ailleurs, nous ne descendons pas en deçà de la quatorzième place : en biosciences (biologie moléculaire fondamentale) et dans un champ regroupant les neurosciences et les sciences du comportement. Cette homogénéité est d'autant plus frappante que certains pays affichent une grande hétérogénéité de résultats. Le cas le plus spectaculaire est celui de la Finlande, qui arrive globalement au second rang derrière la Suisse, alors qu'elle n'occupe que la seizième place en géosciences et sciences de l'espace. A noter aussi le rang relativement modeste occupé par les Etats-Unis, devancés par l'Allemagne et le Royaume-Uni. Relevons enfin la très bonne performance de nos voisins belges, qui sont ici devant l'Allemagne. La Belgique fait mieux que la France dans toutes les études publiées. Les responsables de la politique de recherche suisse sont aujourd'hui en ébullition, parce qu'ils constatent une baisse globale des performances de leur pays. On aimerait constater une semblable ébullition chez les responsables français, qui pratiquent surtout l'autosatisfecit et la langue de bois. La Recherche : [http://www.larecherche.fr/data/358/03581131.html
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