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La pseudouridimycine, un nouvel antibiotique prometteur
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On le sait, le phénomène inquiétant de résistance croissante de certaines bactéries aux antibiotiques est considérée par l'OMS comme "l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale". C'est pourquoi la découverte de chercheurs italiens dirigés par la Professeure Maffioli est porteuse de grands espoirs.
Ces scientifiques viennent en effet de découvrir un nouvel antibiotique appelé pseudouridimycine (PUM). Contrairement à celles trouvées ces dernières décennies, cette molécule naturelle peut tuer une large gamme de bactéries et plus particulièrement celles dites à Gram négatif.
En France, ces dernières sont responsables de plus de 80 % des décès par infection à l’hôpital. Parmi elles, on compte des espèces comme Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae, ainsi que le gonocoque, à l’origine d’une maladie sexuellement transmissible.
Ce nouvel antibiotique possède en outre un mécanisme d'action qui limite considérablement le risque d'apparition rapide d'une résistance de la part des bactéries visées. Il bloque en effet une enzyme commune à toutes les bactéries (la polymérase d’ARN), indispensable pour que celles-ci puissent produire des protéines.
Ce nouveau type d’inhibition ouvre la voie au développement de produits encore plus puissants, dont l’action pourra être combinée avec les autres classes d’antibiotiques existantes. Cette approche paraît d’autant plus prometteuse aux chercheurs que la PUM appartient à la même famille de molécules que les médicaments les plus efficaces connus contre les virus du sida et de l’hépatite C, à savoir des analogues de nucléosides utilisés pour la synthèse des acides nucléiques.
Première preuve d’efficacité in vivo de la PUM : elle a permis de guérir des souris infectées par la bactérie Streptococcus pyogenes pour mimer une péritonite aiguë mortelle, sans présenter de toxicité apparente. "Notre objectif dans les trois ans est maintenant de trouver des produits dérivés de la PUM encore plus efficaces et plus stables", précise Richard H. Ebright, à la tête des chercheurs américains.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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