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Les promesses de la nouvelle thérapie par ARN interférence
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Une étude récente avait déjà montré qu'une seule injection de ce médicament pouvait entraîner une réduction durable des taux de cholestérol de lipoprotéines de basse densité (LDL) durant près de 3 mois chez des volontaires sains. Aujourd’hui, les résultats d’un nouvel et large essai sur la sécurité et l'efficacité de ce candidat, l’inclisiran, confirme que la thérapie nommée « ARN interférence » (ARNi), peut désactiver l'un des gènes responsables d’un cholestérol élevé et réduire en moyenne de 50 % les niveaux de LDL.
Des niveaux élevés de lipoprotéines de basse densité ou LDL peuvent favoriser le développement de maladies cardiovasculaires via le blocage des vaisseaux sanguins qui accroît le risque de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux. Les statines sont le traitement de référence en cas de taux élevé de cholestérol, en combinaison avec des mesures de mode de vie dont l'exercice et une alimentation saine, cependant, ces médicaments ne sont pas sans effets indésirables et de nombreux patients sont incapables de bonne observance et de tolérer des doses plus élevées.
Or oublier de prendre ses statines ou les prendre irrégulièrement réduit le bénéfice attendu du traitement. En outre, chez certains patients, les taux de cholestérol peuvent rester élevés malgré des doses maximales de statines.
Selon ces nouvelles données, une nouvelle option pourrait se dessiner, l’inclisiran, un nouveau médicament qui pourrait contribuer à réduire sérieusement le risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral liés à l'hypercholestérolémie. A l’issue de cet essai, les chercheurs de l'Imperial College de Londres évoquent une injection 2 fois par an, en toute sécurité, avec ou sans statines, et en fonction des besoins individuels du patient. Ils qualifient leurs résultats comme « extrêmement excitants pour les patients et les cliniciens ».
En effet, cet essai de phase 2, d'ORION-1, mené chez 497 patients à taux élevé de cholestérol et à risque cardiovasculaire élevé, confirme l'efficacité de l'injection d’inclisiran pour réduire les niveaux de cholestérol, en combinaison ou non avec les statines. Parmi les 497 participants, 73 % prenaient déjà des statines et 31 % de l'ézétimibe.
Les participants ont reçu des doses différentes d'inclisiran ou un placebo par injection sous-cutanée, soit par dose unique, soit en 2 doses, à j et j+3mois. Les patients ont été suivis durant 8 mois pour le cholestérol sanguin et les effets secondaires. L’analyse montre qu'un mois seulement après l’injection d'inclisiran, le taux de cholestérol LDL est réduit de 51 %. Une dose unique de 300 mg réduit le taux de cholestérol de 42 % à 6 mois, alors que chez le groupe placebo, les taux de cholestérol ont augmenté de 2 % à 6 mois.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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