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Le projet Galileo est enfin lancé
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Après bien des tergiversations, l'Italie et l'Allemagne ont conclu le 28 mars un accord en vue de lancer le programme Galileo, le futur système de navigation par satellite de l'Europe. Il était à l'origine prévu que l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, La France et la Grande-Bretagne soient à égalité avec 17,5% chacun. Mais Berlin et Rome ont tout deux revendiqué le droit de piloter le projet et d'obtenir 25% des parts. Les deux partenaires semblent donc avoir finalement trouvé un terrain d'entente, mais le communiqué italien de ce vendredi n'en donne pas les détails. L'intransigeance de ces deux pays avait provoqué la rupture des négociations en décembre 2002 et mis à mal la belle unité de façade de l'Europe sur ce programme. Rappelons que le projet Galileo est destiné à concurrencer («offrir une alternative complémentaire», disent les diplomates) l'actuel Global Positionning System (GPS), constellation de satellites contrôlée techniquement par l'armée américaine. Galileo est financé à parts égales par deux instances de l'UE: la Commission de Bruxelles et l'Agence spatiale européenne (ESA). Le Conseil des Ministres des transports de l'UE a récemment débloqué les 450 millions d'euros nécessaires au programme dont la mise en oeuvre est prévue en trois phases : Développement et validation en orbite (2001 - 2005) - consolidation des exigences de la mission ; - développement de 2 à 4 satellites et des composantes au sol ; - validation du système en orbite. Déploiement (2006 - 2007) - construction et lancement des 26 à 28 satellites restants ; - installation du segment sol complet. Exploitation commerciale à partir de 2008. Avec Galileo, développé par l'ESA en coopération avec l'Union européenne, l'Europe possédera son propre système mondial de navigation par satellite et s'affranchira des services offerts par le GPS américain qui comportent de nombreuses restrictions. Galileo fournira des services de localisation précis, sécurisé et certifié à l'échelle du globe. Il sera placé sous le contrôle d'autorités civiles au contraire de son homologue américain, militaire lui. Les applications attendues et à 'inventer' sont multiples : transport (circulation routière, ferroviaire, aérienne et maritime), Energie, Agriculture et pêche, Navigation personnelle, Recherche et sauvetage, Gestion de crise (inondations, catastrophes maritimes, marées noires, tremblement de terre, aide humanitaire), Gestion environnementale, Loisirs, Economie (finance, banque, assurance), etc. Les retombées économiques prévues ces 15 prochaines années sont très importantes, avec un retour sur investissement évalué à 4.6 et la création de plus de 140 000 emplois. Galileo sera compatible avec le GPS américain et le Glonass russe, les deux autres réseaux de satellites de radionavigation, tous deux conçus pendant la Guerre froide à des fins militaires. Galileo offrira une précision de localisation en temps réel de l'ordre du mètre, ce qu'aucun autre système public n'autorise. Il informera les utilisateurs en quelques secondes de toute défaillance de l'un des satellites. Ces caractéristiques font du projet européen un système adapté aux applications dans lesquelles la sécurité joue un rôle capital, comme le contrôle du trafic ferroviaire, la régulation de la circulation routière et le suivi des avions en phase d'atterrissage. Galileo doit être opérationnel dès 2008. Pour cela, le système sera composé de 30 satellites (27 opérationnels et 3 en réserve) pour un coût total de 3,4 milliards d'euros. Ils seront répartis en trois orbites circulaires à une altitude de 23616 Km avec un angle d'inclinaison des plans orbitaux de 56°. Les signaux de Galileo couvriront également des latitudes allant jusqu'à 75° nord et sud. Grâce au nombre élevé de satellites, à l'optimisation de la constellation et à l'existence de 3 satellites en réserve active, la perte d'un satellite n'aura pas de conséquence notable pour l'utilisateur. Les satellites en orbite seront soutenus par un réseau mondial de stations terrestres.
ZDnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2132725,00.html
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- Publié dans : Cosmologie et Astrophysique
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