Matière
- Matière et Energie
- Energie
Produire massivement de l'hydrogène à partir de la biomasse
- Tweeter
-
-
3 avis :
L’hydrogène ne se fabrique pas. En attendant de pouvoir, peut-être, exploiter certaines sources naturelles d'hydrogène venant des entrailles de la Terre, il faut donc l’extraire des éléments qui en contiennent pour s’en procurer. De nos jours, la précieuse molécule est principalement obtenue à partir d’hydrocarbures comme le gaz naturel. Elle est aussi extraite par électrolyse de l’eau, la seule méthode renouvelable actuellement industrialisée à grande échelle. Un procédé cependant gourmand en électricité et dont le rendement est assez médiocre.
En parallèle, d’autres alternatives sont en cours de développement. L’hydrogène est en effet présent dans une multitude de matières, comme le bois et plus généralement la biomasse. Ces dernières années, les processus de conversion par gazéification de la biomasse, aussi bien d’origine végétale qu’animale, sont devenus des solutions intéressantes pour la production d’hydrogène renouvelable. A Strasbourg, l’entreprise française Haffner Energy construit même la première unité commerciale de production d’hydrogène à partir de la biomasse. Toutefois, l’inconvénient des procédés classiques de thermolyse utilisés pour cette conversion est qu’ils nécessitent un processus de purification complexe et très énergivore.
À Graz (Autriche), une équipe de l’institut Bioenergy and Sustainable Technologies (BEST) est parvenue à extraire l’hydrogène de cette ressource avec un faible apport énergétique. Les chercheurs ont élaboré un réacteur expérimental baptisé « ROMEO » (Reactor optimization by membrane enhanced operation), capable de produire « sobrement » de l’hydrogène à partir de déchets de bois.
L’appareil gazéifie la biomasse avant de la faire réagir à travers un catalyseur spécifiquement conçu. Un procédé qui génère séparément de l’hydrogène et du dioxyde de carbone. Sa particularité est de fonctionner avec de faibles apports en énergie et en ressources. La conversion démarre ainsi à 120°C au lieu de 500°C dans un réacteur conventionnel. Cela est possible grâce à un catalyseur spécial, doté de nouvelles membranes de séparation qui permettent des taux de conversion élevés. Selon le BEST, le réacteur pilote consomme 15 % d’énergie en moins et réduit de 40 % ses émissions. L’institut annonce poursuivre ses recherches avant d’envisager une industrialisation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Nissan révolutionne la peinture automobile avec un revêtement rafraîchissant
Nissan a récemment présenté une innovation prometteuse : un revêtement capable de refroidir un véhicule stationné en plein soleil. La nouvelle peinture développée par Nissan s’appuie sur une ...
Un nouvel acier pour produire de l'hydrogène vert bon marché
En collaboration avec son équipe de l'Université de Hong Kong, Huang a mis au point un nouvel alliage à base d'acier. Baptisé le SS-H2 il pourrait bien être la clé pour dynamiser la production ...
Une technique de chauffage solaire pour faire fondre l'acier !
Des chercheurs suisses de l'Ecole Polytechnique de Zurich ont mis au point un nouveau dispositif ingénieux qui utilise le rayonnement solaire pour chauffer un objet à une température torride de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Energie
- Partager :