Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Produire des cellules iPS : la découverte du 5ème élément
- Tweeter
-
-
1 avis :
Depuis 2006, la recherche est capable de générer, à partir de cellules adultes spécialisées, des cellules pluripotentes induites (cellules iPS) aux applications potentielles immenses, notamment pour la médecine régénératrice. Cependant, le processus n’est toujours pas entièrement maîtrisé. Deux équipes de chercheurs de l’Inserm, du CNRS, du Centre Léon Bérard et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont découvert une molécule qui favoriserait la production de ces cellules souches induites.
Les cellules iPS représentent une avancée prometteuse. Grâce à elles, il serait, à terme, possible de remplacer des organes malades du patient par de nouveaux organes dérivés de ses propres cellules en écartant ainsi tout risque de rejet. Elles éviteraient aussi les problèmes éthiques soulevés par l’utilisation de cellules provenant d’embryons humains.
Malgré ce succès, la reprogrammation cellulaire n’est pas encore complètement contrôlée. Elle est limitée par certaines barrières, dont un phénomène de mort cellulaire programmée qui restreint le nombre de cellules produites. Pour lever ce verrou, l'équipe de Fabrice Lavial, en collaboration avec l’équipe de Patrick Mehlen, a réussi à identifier de nouveaux régulateurs de la genèse des cellules iPS et notamment la nétrine-1.
La nétrine-1 est une protéine sécrétée naturellement par l’organisme. De façon intéressante, elle est en particulier capable d’empêcher la mort programmée des cellules.
En utilisant cette protéine, il devient possible de produire une quantité de cellules iPS beaucoup plus importante. Une constatation retrouvée lors de l’étude des cellules humaines, à partir desquelles quinze fois plus de cellules iPS sont produites grâce à l’addition de nétrine-1. Les travaux de l’équipe continuent afin de tester l’effet de la nétrine-1 dans la reprogrammation d’autres types cellulaires et pour mieux comprendre le mode d’action de cette molécule dans la physiologie des cellules souches.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'analyse de l’ADN ancien dévoile les secrets de nos maladies modernes
Pourquoi les personnes d’Europe du Nord sont-elles plus grandes que celles d’Europe du Sud ? Pourquoi les Européens sont-ils davantage touchés par la maladie d’Alzheimer que dans le reste du monde ? ...
Des côlons miniatures contre le cancer colorectal
Des scientifiques de l’EPFL de Lausanne ont réalisé une avancée dans la recherche sur le cancer en créant des côlons miniatures cultivés en laboratoire qui peuvent reproduire fidèlement le ...
FIV : un nouveau traitement augmente les chances d'implantation de l'embryon
Une étude européenne regroupant des chercheurs espagnols, tchèques et polonais a révélé de bons résultats d’implantation d’embryon avec l’usage d’un médicament non hormonal, qui agit sur l’endomètre,...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 123
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :