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Prévenir l'accident cardiaque

Non, le cancer n'est pas la première cause de mortalité en France. La décision présidentielle de faire de la lutte contre ce fléau une priorité nationale éclipse un autre enjeu majeur de santé publique : les maladies cardio-vasculaires. Celles-ci sont pourtant responsables, chaque année, de 180 000 décès. Ce qui les place en tête du palmarès de la morbidité. Pour rappeler aux Français cette terrible vérité et les informer sur les risques qu'ils encourent, une grande campagne vient d'être lancée, sur le thème : «Les accidents cardio-vasculaires ne préviennent pas, mais vous pouvez les prévenir». Jour après jour, les spécialistes en font l'inquiétant constat : nos concitoyens sous-estiment le danger qui les guette. Or l'infarctus du myocarde fait dans l'année 120 000 victimes, autant que les attaques cérébrales. Ceux qui s'en sortent restent souvent diminués physiquement. Ces maladies frappent brutalement, sans crier gare. Leur évolution est généralement «silencieuse». Les plaques d'athérome - ce mauvais cholestérol qui s'accumule dans les artères jusqu'à les obstruer - se forment en plusieurs années.

En l'absence de signes avant-coureurs, la seule manière de lutter contre l'accident est donc de surveiller les populations exposées. Elles sont maintenant bien connues. Les personnes à risques sont les fumeurs, les diabétiques, celles qui souffrent d'une hypertension artérielle, d'un excès de cholestérol et d'un surpoids. Ces facteurs se combinent, augmentant ainsi les probabilités d'un infarctus ou d'une attaque. Beaucoup de Français ignorent ces données. Seulement la moitié d'entre eux font le lien entre hypercholestérolémie et problèmes cardiaques. Et 76 % ne connaissent même pas leur propre taux de cholestérol ! Une meilleure information devrait encourager les hommes et les femmes concernés à modifier leur mode de vie. Car les mesures préventives sont efficaces. Arrêter de fumer, avoir une alimentation équilibrée (avec notamment du poisson), faire un exercice physique régulier diminue sensiblement le risque d'accident cardiaque. Une politique de prévention peut sauver des vies et éviter des handicaps, mais aussi alléger le budget de la Sécurité sociale : les maladies cardio-vasculaires coûtent 6,5 milliards d'euros !

Express: http://www.lexpress.fr/

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