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Les premiers pas des mémoires holographiques
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Lucent, Imation et trois entreprises de capital-risque viennent de lancer une start-up dédiée exclusivement au stockage holographique, InPhase Technologies. Inphase qui disposera pour commencer de 2300m² dans le Colorado et d'une équipe d'anciens des Bell Labs, en est seulement au démarrage avec, entre autres, un site Web embryonnaire. Son patron est Nelson Diaz, un transfuge de StorageTek. Lucent et Imation avaient déjà lancé un premier partenariat il y a un an et demi. Les mémoires holographiques étaient encore futuristes. Jugeant la technologie suffisamment avancée les deux partenaires estiment aujourd'hui que le moment est opportun pour aller plus loin et envisager un virage commercial du stockage holographique de données. La technologie a en effet effectué des progrès considérables, même si de sérieux problèmes techniques sont encore à régler. Ainsi, il est désormais crédible d'envisager des mémoires holographiques sur un format disque (par opposition à un stockage volumique dans un cristal) capable de conserver 80 films sur un disque de 12 cm de diamètre, avec une vitesse d'accès 25 fois supérieure à celle d'un DVD et une lecture en parallèle de plusieurs flux de données. Dans un premier temps, InPhase va poursuivre les travaux des Bell Labs, l'unité de recherche de Lucent, dans le domaine du HDS. La technique consiste à " imprimer " de multiples motifs lumineux à l'intérieur d'un cristal. Chaque motif représente une série de données sous forme de pixels, les habituels 0 et 1 correspondant à une case " blanche " ou "noire". Un motif peut stocker jusqu'à 1 million de pixels, soit 1 mégabit (125 kilooctets). Les motifs peuvent être superposés dans le cristal : ils seront alors écrits et lus par les lasers sous différents angles "d'attaque" du cristal. Pour enregistrer et lire les données, deux lasers agissent simultanément, un laser de référence (non altéré) et un laser qui passe par un modulateur spatial (pour coder les données). Dans les premières expériences menées aux Bell Labs (mais également dans les labos d'IBM qui travaillent sur le sujet), il était nécessaire, lors des phases de lecture et d'écriture, de bouger les éléments optiques, ce qui ralentissait considérablement la vitesse de transfert de données et augmentait l'encombrement du système. Les chercheurs des Bell Labs ont réussi à contourner ce problème en fixant les parties optiques et en bougeant simplement le cristal de quelques microns entre chaque écriture (ou lecture) de motif. L'enjeu est de taille car, malgré les progrès incessants des disques durs et des autres formes de stockage optique, les mémoires holographiques prendraient alors largement la tête du peloton...
Tranfert : http://www.transfert.net/fr/techno/
Industries : http://www.industries-techniques.com/
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