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Les premiers embryons humains obtenus après congélation d'ovaire
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La chimiothérapie et la radiothérapie contre le cancer peuvent altérer la fertilité des femmes comme celle des hommes. Pour ces derniers, s'ils souhaitent encore avoir des enfants après un tel traitement, le recueil du sperme et sa congélation, permettent d'envisager une paternité ultérieure. L'espoir de préserver aussi la fertilité féminine après cancer commence sérieusement à se concrétiser. Des médecins américains ont en effet réussi à regreffer à une jeune femme des fragments de ses propres ovaires prélevés avant toute thérapeutique et les lui ont réimplantés une fois la guérison du cancer assurée. Ces fragments d'ovaires ont pu produire des ovocytes, qui ont été fécondés in vitro pour engendrer des embryons. C'est la première fois que des médecins, réussissent à obtenir des embryons avec une telle technique. Mme X est âgée de 30 ans et n'a toujours pas d'enfants lorsqu'on lui découvre un cancer du sein nécessitant une chimiothérapie à hautes doses qui menace sa fertilité ultérieure. Elle accepte immédiatement de se faire prélever un ovaire avant tout traitement, ovaire qui subira un protocole lent de congélation pour une cryoconservation. A la fin de la chimiothérapie, la jeune femme n'a plus eu ses règles, les dosages hormonaux révélant alors une ménopause précoce chimio-induite.Six ans plus tard, les médecins du centre de médecine de la reproduction de l'université de Cornell à New York, décongèlent les fragments d'ovaires conservés. Sous anesthésie locale, ils en réimplantent quinze d'une taille de 15 millimètres de long et 2 de large, sous la peau de l'abdomen de la jeune femme. Près de 85 jours après cette greffe, la patiente perçoit alors une petite excroissance de la taille d'un pois au niveau du site de réimplantation : c'est le signe que le tissu ovarien greffé - même sous la peau et non à la place naturelle des ovaires - reprend une activité spontanée et qu'un ovocyte a entrepris de grossir et de se développer. Les médecins effectuent des ponctions d'ovocytes, notamment 6 après stimulation ovarienne. Au total, 20 ovocytes sont obtenus et fécondés in vitro. Quarante-huit heures après, deux embryons humains ont pu être collectés, mais un seul transféré dans l'utérus de la jeune femme, sans être suivi de grossesse. «Même si la preuve finale du succès de la cryopréservation des ovaires et de leur transplantation ne peut être qu'une grossesse visible chez l'être humain, écrivent les auteurs en conclusion, avec le développement d'un embryon humain selon cette procédure, les perspectives d'une grossesse et d'une naissance sont maintenant désormais plus réalistes.»
Université Cornell :
http://www.news.cornell.edu/releases/March04/ovarian.html
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