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Première mondiale : le premier implant aux antibiotiques posé avec succès en France
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C'est une première mondiale. Un implant céramique de la société I.CERAM contenant un antibiotique a été implanté en juin 2016 au CHU de Limoges par le Docteur François Bertin sur un patient atteint d’une médiastinite.
Ce patient, âgé de 68 ans, diabétique et souffrant d’une bronchite chronique, a développé une médiastinite (infection du médiastin, zone anatomique en arrière du sternum) suite à un quadruple pontage coronarien. Il a ensuite subi plusieurs interventions chirurgicales et a été hospitalisé au sein du CHU de Limoges pendant plus de 10 mois.
Des complications l’ont amené à plusieurs reprises en réanimation, notamment un choc septique et un trouble du rythme cardiaque qui a nécessité la mise en place d’un pacemaker. Son sternum, qui avait été coupé en deux pour les besoins de la première intervention, n’avait jamais cicatrisé à cause de l’infection. Le patient présentait des complications respiratoires et une plaie béante au niveau du thorax.
Face à la complexité de ce cas, les traitements existants présentaient des risques infectieux trop importants pour intervenir : « Au vu de l’importante fragilité du patient, le modelage de ciment ou les prothèses métalliques présentaient des risques infectieux trop importants. Avec cette intervention, cela me donnait une sécurité supplémentaire par rapport au risque infectieux de cette dernière chirurgie », confie le Docteur François Bertin du service de Chirurgie Cardiaque, Thoracique et Vasculaire.
C'est pourquoi la pose d'un implant céramique chargé en gentamicine a ensuite été acceptée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM). « La porosité de la céramique a permis un relargage local de la gentamicine au moment de l’implantation. Et cette libération a entraîné la destruction des bactéries sensibles à l’antibiotique, qui avaient infecté le site opératoire », décrit le médecin.
Le patient est sorti du CHU de Limoges seulement 20 jours après l’intervention, signe d’une bonne récupération post-opératoire. De plus, la plaie du patient était cicatrisée dès la 3ème semaine et il n’y a pas eu de complication infectieuse post-opératoire. Le patient a même retrouvé ses capacités respiratoires initiales et son autonomie fonctionnelle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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