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Une première mondiale: la polyarthrite rhumatoïde traitée par thérapie génique

Jusqu'à présent, le traitement de cette affection très douloureuse qu'est la polyarthrite rhumatoïde, reposait essentiellement sur l'administration chronique de corticoides, une famille de molécules aux effets secondaires loin d'etre négligeables. Afin de réduire l'ampleur de ces derniers, de nombreuses équipes de chercheurs ont développe des antagonistes spécifiques du récepteur de l'interleukine-1 (ILR-1). Ces antagonistes empêchent l'activation du récepteur par son ligand naturel. Malheureusement, toutes ces tentatives se sont soldées par un échec, les molécules étant détruites une heure a peine après leur injection. Une équipe médicale germano-américaine explore une autre voie, la thérapie génique. Le but final est le même, à la différence près que la thérapie génique permet, en théorie, une production endogène permanente de l'antagoniste ILR-1. Concrètement, le gène de l'antagoniste ILR-1 est "chargé" in vitro dans des cellules de membrane synoviale, qui sont reinjectées au niveau articulaire chez le patient d'ou elles sont originaires. Suite aux tests concluants menés sur le lapin et le rat, une première série d'essais cliniques a été effectues sur les articulations des doigts de femmes ménopausées (afin d'éliminer le risque de transmission héréditaire du gène de l'antagoniste ILR-1). Peu de temps après l'injection du gène thérapeutique, les patientes ont signalé une disparition des douleurs, une amplitude des mouvement accrue ainsi qu'une augmentation de la force de contraction musculaire. Seule ombre au tableau, la rémission n'est pas permanente. Les essais sur les modèles animaux ont mis en évidence une disparition de l'effet thérapeutique quelques semaines après l'injection des cellules génétiquement modifiées. Un défi supplémentaire pour les chercheurs, qui vont devoir s'atteler à la lourde tache de tromper le système immunitaire. Ils espèrent y parvenir en utilisant des vecteurs de transfection "furtifs", peu repérables par les "radars de veille" du système immunitaire. Le traitement devrait être commercialisé dans les prochaines années.

BE Allemagne : http://www.adit.fr

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