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Première mondiale en Californie : stockage de l'énergie solaire par batteries à flux redox
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La ville de Turlock, située dans la vallée centrale de Californie, a inauguré le 23 mai la première centrale solaire couplée à une batterie en flux redox. La technologie a été développée par la société Enervault dont le siège se situe à Sunnyvale dans la baie de San Francisco. Cette société, créée en 2008, a pour objectif de fournir des solutions de stockage des énergies intermittentes (solaire, éolien) en vue de répondre aux pics de consommation du réseau électrique.
La centrale de production et de stockage de Turlock est constituée d'un ensemble de panneaux photovoltaïques reliés à une batterie en flux redox capable de stocker et de produire 250 kW pendant 4 h (1 MWh). La production d'électricité est utilisée pour alimenter les pompes du système d'irrigation des amandiers qui consomment 225 kW en période d'irrigation (entre midi et 18h).
L'alimentation en énergie est assurée par des panneaux photovoltaïques dont la puissance est limitée à 185 kW en pointe ; les batteries en flux redox assurent le complément et permettent d'éviter de recourir au réseau pendant la journée, lorsque le coût du kWh est le plus élevé. Les batteries sont ensuite rechargées sur le réseau pendant la nuit pour bénéficier d'un tarif plus avantageux du kWh.
Selon le DOE, cette installation est la plus importante de ce type dans le monde utilisant la technologie redox Fer-Chrome, initialement développée par la NASA. Les électrolytes sont stockés dans des citernes de grande contenance dont le volume est fonction de la quantité d'énergie à stocker.
La Californie souhaite atteindre 33 % de production électrique à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2020. Pour faire face aux contraintes d'intermittence inhérentes à ces sources d'énergie, la Commission de régulation de l'énergie en Californie a demandé aux sociétés de distribution d'investir fortement dans les capacités de stockage de l'énergie, avec un objectif de 1,3 gigawatts installés en 2020, de manière à couvrir la consommation électrique moyenne d'un million de foyers à n'importe quel moment de la journée.
Les technologies de stockage utilisant des batteries en flux redox, couplées à la production d'énergies renouvelables, constituent à terme des alternatives prometteuses et concurrentielles vis-à-vis de technologies traditionnelles utilisant des turbines à gaz pour répondre à des pics de consommation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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J.T.
31/07/2014Une solution peut-être plus propre en terme de stockage pourrait être de reproduire les conduites forcées en forte pente des centrales hydrauliques de montagne à échelle plus réduite et en profondeur dans la couche terrestre...: avec des centrales de turbinage étanches au point bas, l'exutoire étant fait de galeries rayonnant à partir de ce point et remontant légèrement.
Quand il s'agit de "stocker" l'électricité (en période creuse), là l'eau est remontée des fonds de la mine hydraulique vers la surface et rejetée en mer, rivière, lac artificiel, rivière (importante en débit en hiver, ce qui est souvent le cas).
Lorsque l'on a besoin de récupérer de l'électricité (en période de pointe), la conduite forcée est remplie et le turbinage se fait en génératrice, grâce à la très haute colonne d'eau ainsi créée.
C'est un principe équivalent aux turbinages de l'usine marémotrice de la Rance, mais là en quasi verticalité.
La contrainte reste les forages acceptables au niveau rentabilité, avec forage classique ou tunneliers et sur quelle pente d'inclinaison pour remonter les matériaux, sinon à la verticale en wagonnets comme pour les mines.
L'idéal serait que les turbines étanches puissent être remontées par des treuils pour l'entretien.
L'autre avantage est que l'eau serait réchauffée en grande profondeur dans la couche terrestre et qu'elle pourrait, remontée à la surface, passer en des grandes pompes à chaleur pour faire de l'électricité en plus, style cogénération !