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Un premier traitement contre le vitiligo disponible en France

Ce premier traitement contre le vilitigo, dont le CHU de Bordeaux a participé à l’essai clinique, remboursé par la CPAM, répond enfin au besoin des patients qui souffrent de cette maladie très visible et stigmatisante. Les patients atteints de vitiligo, une maladie auto-immune qui provoque une dépigmentation progressive de la peau, vont bénéficier d’un premier traitement autorisé remboursé par l’assurance-maladie. Cette prise en charge concerne la crème Opzelura, développée par le laboratoire américain Incyte Biosciences, pour traiter « le vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale chez l’adulte et l’adolescent de plus de 12 ans », selon le texte.

Elle intervient dans le cadre d’un dispositif dit d'"accès direct", une mesure expérimentale inscrite dans la loi de financement de la sécurité sociale depuis 2022 pour que certains médicaments arrivent plus vite auprès des patients français. Le vitiligo cause une dégradation progressive des cellules produisant les pigments de la peau (les mélanocytes) qui entraîne une dépigmentation sous la forme de taches blanches sur le visage et sur le corps. L'association française du vitiligo estime qu'environ 1 à 2 % de la population mondiale est touchée par cette maladie chronique très visible qui peut entraîner une « altération importante de la qualité de vie, dans la relation aux autres et à soi-même ». Plus d'un million de personnes en France sont concernées par cette pathologie, selon Incyte Biosciences qui emploie 2500 employés dont 50 dans l'Hexagone.

Opzelura avait reçu en avril une autorisation de mise sur le marché valable dans toute l'Union européenne. En octobre, la Haute autorité de Santé avait rendu un avis favorable à son remboursement. L'entreprise pharmaceutique s'était alors tournée vers le ministère de la Santé pour demander un accès direct, c'est-à-dire sans attendre la négociation du prix. Le traitement Opzelura est déjà disponible aux Etats-Unis, en Allemagne et en Autriche. « Le patient devra se procurer le traitement dans une pharmacie hospitalière » pendant la période d'accès direct, a indiqué à l'AFP la porte-parole du fabricant en France, Claire Lhériteau-Calmé. En appliquant la crème deux fois par jour, « le patient va se voir repigmenter de manière progressive jusqu'à repigmenter quasiment à 75 % au bout de six mois pour la plupart », a-t-elle ajouté.

Le Figaro

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