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Un prélèvement nasal pour détecter la présence de la maladie de Parkinson ?
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En France, plus de 160 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson. Cette pathologie neurodégénérative se place juste après la maladie d’Alzheimer. Au début de la maladie, le diagnostic n’est pas simple et peut demander un peu de temps. Il repose sur la description des symptômes (tremblement, lenteur des mouvements, rigidité anormale des muscles, etc.) et l’examen clinique du patient.
Si les traitements aident à réduire la progression des symptômes, ils ne permettent pas de guérir de la maladie de Parkinson. Plus le dépistage est précoce et plus l’équipe médicale pourra rapidement mettre en place un traitement adapté. Une étude réalisée par des chercheurs autrichiens de l'Université d'Innsbruck vient de montrer qu'il serait possible de dépister la maladie de Parkinson plusieurs années avant que les premiers symptômes ne se déclarent. Pour cela, il serait possible de réaliser un test par écouvillonnage nasal. Une technique identique à celle utilisée pour les fameux tests PCR destinés à repérer la présence du Covid-19.
Les chercheurs expliquent qu’il serait donc possible de détecter, dans le nez, la présence de l’accumulation d’une version défectueuse de la protéine synucléine. Sa présence à cet endroit pourrait également expliquer la perte progressive de l’odorat chez certains patients atteints par la maladie de Parkinson. Cette étude a été menée auprès de 63 patients souffrant d’un trouble du sommeil qui se caractérise par une expression orale et une activité physique pendant leurs rêves, un signe précoce de la maladie de Parkinson.
Tous les participants ont été testés pour l'odorat, les fonctions autonomes, cognitives et motrices. Les chercheurs ont prélevé des échantillons de cellules dans le nez des patients avec des écouvillons afin de détecter la présence de synucléine défectueuse. Ce test s’est avéré positif chez 44,4 % des patients avec le trouble isolé, 46,3 % des patients atteints de la maladie de Parkinson et 10,2 % des sujets témoins.
Alors que la sensibilité pour la RBD isolée plus la maladie de Parkinson par rapport aux témoins était de 45,2 %, la spécificité était élevée (89,8 %) note l’étude. Des études supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la sensibilité et mieux comprendre la présence de cette protéine dans la muqueuse olfactive et sa propagation à d'autres zones du cerveau.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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