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Prédire longtemps à l'avance la maladie d'Alzheimer...

Des scientifiques américains de l'Université de Californie-San Francisco et de l'Université Washington de St-Louis  sont parvenus à prédire l'évolution de la disparition des neurones du cortex cérébral au cours de la maladie d'Alzheimer.

Ces chercheurs se sont appuyés sur une analyse fine des imageries cérébrales pour déterminer le processus de dégénérescence des neurones du fait de cette maladie. "L'une des premières choses que les gens veulent savoir lorsque l'on annonce un diagnostic de maladie d'Alzheimer est simplement ce que l'avenir leur réserve, à eux ou leurs proches", explique le docteur Rabinovici, qui dirige l'étude. "Est-ce qu'il s'agira d'une lente disparition de la mémoire ou un rapide déclin dans la démence ? Combien de temps le patient pourra-t-il vivre de façon autonome ? [...] Ce sont des questions auxquelles nous ne pouvions pas répondre actuellement, sauf dans les termes les plus généraux", poursuit encore le neurologue.

Les scientifiques expliquent qu'Alzheimer se caractérise par deux types de lésions, des dépôts de protéines amyloïdes qui forment des plaques entre les neurones d'abord, et des dépôts de protéines Tau à l'intérieur des neurones ensuite. Si une imagerie avec injection d'un radiotraceur permettant de voir les lésions Tau est réalisée au début de la maladie, il semble désormais possible de prédire comment les symptômes du patient vont évoluer, poursuivent-ils.

"Les chercheurs se sont rendu compte qu’en fonction de la localisation de l’accumulation de la protéine Tau, et de sa quantité, il était possible de prédire l’évolution de la maladie. Plus elle s’accumule en grande quantité et à certains endroits particuliers, plus la vitesse de progression sera rapide et donc la prise en charge devra être adaptée au mieux", précise le professeur Philippe Amouyel, président de la Fondation Alzheimer.

La corrélation entre les lésions Tau en imagerie et l'apparition des symptômes pourrait "aider au développement de futurs essais cliniques dans la maladie d'Alzheimer", explique Renaud La Joie, premier auteur de l'étude. Il pourrait donc à terme être plus simple et plus rapide de déterminer si un traitement est efficace chez un malade.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

STM

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