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Prédire l’efficacité d’un traitement dans le cancer du poumon grâce à deux prises de sang

"Dans le traitement du cancer du poumon, l’importance et la durée de la réponse au crizotinib étaient jusqu'à présent impossibles à prévoir et l’apparition d’une résistance est très variable selon les patients, de quelques mois à plusieurs années. Identifier un biomarqueur est un fort enjeu pour eux car d’autres traitements ciblant la résistance au crizotinib ont été développés" explique Françoise Farace, directrice de la plate-forme cellules circulantes rares à Gustave Roussy.

Disponible depuis 2011, le crizotinib est le traitement standard pour les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules porteurs du réarrangement de gène ALK. Ces patients sont généralement jeunes et non-fumeurs. Les 39 patients inclus dans cette étude ont tous eu une prise de sang avant de débuter le crizotinib.

Une deuxième prise de sang a été réalisée deux mois après chez 29 patients (les échantillons de sang de 10 patients suivis dans d’autres centres n’ont pas pu être analysés). Dans les deux prélèvements de sang, les chercheurs ont isolé les CTC dans lesquelles ils ont analysé le réarrangement de gène ALK ainsi que la présence d’un nombre anormal de copies de ce gène.

Les patients chez lesquels le nombre de CTC présentant une anomalie du nombre de copies du gène ALK diminue au cours des deux premiers mois de traitement ont une survie sans progression significativement plus longue. La médiane de survie sans progression de la maladie était de 14 mois pour ces 13 patients et de 6 mois pour les 16 patients chez lesquels le nombre de ces cellules augmente ou est stable.

"Ces résultats doivent être confirmés par d’autres études pour pouvoir être exploités en routine clinique. Dans ce cas, deux prélèvements sanguins suffiront à prédire l’efficacité du crizotinib chez ces patients alors que ni les biopsies tumorales qui sont invasives et pas toujours réalisables, en particulier sous traitement, ni l’ADN circulant, ni la seule analyse des CTC avant traitement ne le permettent" conclut Françoise Farace.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Inserm

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