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Pour bien apprendre, le cerveau doit se relâcher !
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Selon une étude américaine dirigée par Scott Grafton, spécialiste en neurosciences à l’Université de Santa Barbara, la capacité à spécialiser son cerveau et à le laisser fonctionner de manière plus autonome permettrait à certains sujets d'apprendre mieux et plus vite.
Dans cette étude, les participants devaient s’entraîner à reproduire, avec les doigts, des séquences visuelles affichées sur un écran. Un exercice difficile, destiné à laisser de la place à l’apprentissage au cours des six semaines de l’expérience. Bien sûr, l’activité cérébrale des sujets était suivie, afin d’"enregistrer" les schémas de connexions entre les aires du cerveau qui se mettaient en place lors de l’exécutions de la tâche.
Les chercheurs ont montré que deux aires mobilisées étaient, d'une part, une région sensorimotrice, afin de reproduire les séquences avec les doigts, et d'autre part, une région visuelle, pour traiter l’information affichée à l’écran. Ces deux modules, situés assez loin l’un de l’autre dans le cerveau, communiquaient entre eux en synchronisant l'activité de leurs neurones respectifs.
Grâce à une nouvelle méthode d’analyse, ces chercheurs ont ensuite montré que l’apprentissage progressait par autonomisation : au fur et à mesure que les sujets s’amélioraient dans la tâche, les modules sensorimoteur et visuel communiquaient de moins en moins, jusqu'à ce que chaque module devienne indépendant.
Ils ont ainsi montré qu’un autre réseau neuronal, qu’ils ont baptisé réseau "pilote", permettait de prédire de manière satisfaisante l’apprentissage des sujets. Ce réseau pilote ne se déploie pas dans les aires perceptives et motrices mais entre elles, au niveau de zones généralement associées au contrôle cognitif, ayant la capacité d’adapter ses pensées et ses actions en fonction d’un but.
De manière étonnante, ces recherches montrent que ce n’est pas le renforcement de ce réseau pilote qui facilite l’apprentissage, mais au contraire son désengagement. « Chez les sujets qui apprennent lentement, tout se passe comme si les régions du cerveau en charge du contrôle cognitif s’interposaient. Comme s’ils réfléchissaient trop pour exécuter la tâche », explique Danielle Bassett, de l’Université de Pennsylvanie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Article sur l'apprentissage autonome
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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