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Un pouls supérieur à 75 bpm au repos doublerait les risques de mort précoce

Et si votre rythme cardiaque pouvait prédire votre espérance de vie ? C’est ce que suggère une étude suédoise qui conclut que les hommes de plus de 50 ans, dont le coeur bat à  plus de 75 pulsations par minute au repos, auraient plus de risques de mourir prématurément.

Chez un adulte en bonne santé, la fréquence cardiaque au repos se situe entre 50 et 85 pulsations par minute. Pour une personne âgée, elle est comprise entre 60 et 70 bpm. Celle-ci dépend toutefois de nombreux autres facteurs que l’âge, tels que le sexe, le poids, la prise de médicaments ou encore la condition physique.

Des chercheurs ont voulu savoir si une fréquence cardiaque trop élevée pourrait avoir un impact sur le risque de développer une maladie cardiovasculaire, ou de mourir prématurément. Pour ce faire, ils ont étudié 789 hommes nés en 1943 à Göteborg (Suède), sur une période de 21 ans. En 1993, les sujets ont rempli un questionnaire sur leurs modes de vie et leur santé, et ont passé un examen médical complet, incluant la mesure de leur fréquence cardiaque au repos. Cette fréquence a été mesurée à nouveau en 2003, puis en 2014.

Pendant l’étude, environ 15 % des 789 hommes sont décédés avant leur 71ème anniversaire, la même proportion a développé une maladie coronarienne, et près de 28 % ont été diagnostiqués d’une maladie cardiovasculaire. Ces résultats ont permis aux chercheurs de faire plusieurs constats.

Ainsi, une hausse du rythme cardiaque chez les quinquagénaires augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires. A l’inverse, les hommes ayant une fréquence cardiaque stable entre 50 et 60 ans, auraient 44 % moins de chances de développer ce type de maladie dans la décennie suivante. Les scientifiques ont aussi établi qu’un rythme cardiaque supérieur à 75 bpm doublerait le risque de maladies cardiaques, par rapport à une fréquence de 55 bpm ou moins.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces résultats. En effet, les hommes dont le rythme cardiaque au repos était supérieur à 55 bpm en 1993 étaient plus susceptibles d’avoir un mode de vie sédentaire, de fumer et d’être stressés que les autres. Certains d’entre eux présentaient aussi d’autres facteurs de risques de maladies cardiovasculaires (hypertension, surpoids…).

Dans la mesure où le champ de recherche de l’étude est limité aux hommes de 50 ans et plus, elle mériterait d’être approfondie, afin de voir si les résultats se confirment sur une population féminine et/ou plus jeune. Toutefois, elle montre que surveiller les variations de sa fréquence cardiaque pourrait être un moyen efficace d’anticiper les risques de maladies cardiovasculaires dans le futur. Et ainsi d’estimer ses chances de vivre plus ou moins longtemps.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

BMJ

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