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La pollution à l'ozone augmente les risques d'infarctus
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Des chercheurs toulousains eux, viennent de montrer que, chaque fois que le taux de pollution à l'ozone augmente de 5 microgrammes par mètre cube, le taux d'infarctus s'élève de 5 %. Ces résultats, inquiétants, publiés dans la revue américaine Circulation, permettent pour la première fois de mieux caractériser les effets de la pollution sur la santé. L'enquête menée à Toulouse a été rendue possible grâce à la conjonction de trois différents observatoires permanents - pollution, données météorologiques et maladies cardio-vasculaires. Pendant près de trois ans, de janvier 1997 à juin 1999, les chercheurs français se sont penchés sur les corrélations entre le taux de différents polluants (NO2, SO2, 03) et le nombre d'infarctus pour la population de la ville de Toulouse couverte par les registres de pollution et d'infarctus. Au total, 395 744 personnes dans la tranche d'âge des 35 à 64 ans, seules recensées par Monica, ont donc participé à cette enquête et 635 cas d'infarctus dans ce groupe y ont été diagnostiqués pendant la durée de l'étude. «Nous avons ainsi pu observer, explique le docteur Jean-Bernard Ruidavets (Inserm), que plus la concentration d'ozone est élevée, plus le nombre d'infarctus augmente. Nous avons pu voir qu'il existe une relation linéaire entre le taux d'ozone et le nombre d'infarctus. Plus le taux d'ozone est bas, moins il y a d'infarctus. Il apparaît également qu'il s'agit d'une relation à court terme.» Ce qui signifie que le pic d'ozone précéderait de vingt-quatre heures environ l'augmentation du nombre d'infarctus. Aucune relation n'a été mise en évidence entre atteinte cardiaque aiguë et les autres polluants atmosphériques étudiés, dioxyde d'azote et dioxyde de soufre. Selon le professeur Jean Ferrières (professeur de médecine à Toulouse), cosignataire de la publication, «cette étude souligne que, sur l'ensemble de la population de l'agglomération toulousaine âgée de 35 à 64 ans, on observe une augmentation de 5 % du risque de développer un infarctus pour chaque augmentation de 5 microgrammes par mètre cube d'air de la concentration d'ozone mesurée la veille».
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- Publié dans : Médecine
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