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Pollution de l'air : le gouvernement veut interdire les véhicules les plus polluants en ville
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La ministre de l'Ecologie et des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé le 6 avril, lors d'assises à Paris sur la qualité de l'air, la création de "zones d'action prioritaire pour l'air" d'ici à 2012 dans huit grands centres urbains, dont Paris, Lyon et Bordeaux.
Des zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) seront ainsi créées dans les villes, chaque commune pouvant décider du périmètre concerné et du type de véhicule qu'elle souhaite proscrire. "Sauf à transformer les centres-villes en immense zone piétonne, les agglomérations ne pourront pas interdire tous les véhicules d'un seul coup. Ils peuvent en revanche agir progressivement en excluant certains poids lourds ou véhicules de livraison trop polluants" explique la ministre. Tout dépendra donc des villes. Ce sont elles qui délimiteront, chacune à sa convenance, le périmètre géographique de leurs Zapa, où les restrictions de circulation seront mises en place. Les horaires ou les périodes d'interdiction sont également laissés à leur discrétion. Au sein même des Zapa, chaque municipalité sera libre de définir quels sont les véhicules autorisés à circuler.
Concrètement, il s'agira de chasser progressivement des villes environ 10 millions de véhicules, dont 8 millions de voitures de plus de 13 ans, 1,6 million de deux-roues et 300.000 poids-lourds trop vieux pour être équipés de filtres à particules.
La France est dans ce domaine très en retard sur d'autres pays européens. A l'étranger, huit pays européens et 180 villes, dont Londres et Berlin, ont déjà adopté un système interdisant les véhicules polluants, et ont constaté une amélioration de la qualité de l'air dans ces zones...
De nombreuses études scientifiques ont montré de longue date que la pollution automobile avait des conséquences sur la santé humaine dans les grandes villes, avec l'asthme, les allergies et les maladies respiratoires en général.
En France, la pollution de l'air par les particules serait la cause de 42.000 morts prématurées chaque année, dit le ministère de l'Ecologie.
Les premiers résultats du projet Aphekom, mené durant trois ans dans 12 pays européens par plus de 60 scientifiques, montrent que l'espérance de vie dans les grandes villes européennes pourrait augmenter jusqu'à 22 mois pour les personnes âgées de 30 ans et plus si la valeur guide préconisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les particules fines était respectée. Dans les 25 grandes villes étudiées, totalisant 39 millions d'habitants, le dépassement du seuil de 10 microgrammes par m3 d'air fixé par l'OMS pour le niveau moyen annuel de particules fines PM2,5 (moins de 2,5 microns) se traduit par 19.000 morts par an.
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- Publié dans : Transports urbains
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