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Plus on vieillit, plus l'on doit être actif !
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Des chercheurs de l'Université d’Harvard ont publié une passionnante étude intitulée : "L'hypothèse du grand-père actif, évolution, activité physique, longévité et bonne santé" qui apporte pour la première fois des preuves que les humains ont non seulement évolué pour vivre plusieurs décennies après avoir cessé de se reproduire, mais aussi pour être relativement actifs dans leurs dernières années.
Selon ces travaux, lorsqu’elle est pratiquée plus tard dans la vie, l’activité physique permet de prolonger les mécanismes de bonne santé du corps : elle permet d’allouer de l'énergie à des processus physiologiques qui ralentissent la détérioration progressive de l'organisme au fil des ans. Cela permet de se prémunir contre des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et même certains cancers. Les chercheurs ont pris comme point de départ les singes. Ces "cousins" de l’humain ne vivent généralement que 35 à 40 ans à l'état sauvage et dépassent rarement la ménopause. Ils sont aussi beaucoup moins actifs que la plupart des humains, ce qui laisse penser que l'évolution humaine a été marquée par une sélection non seulement pour vivre plus longtemps, mais aussi pour être plus actif physiquement.
Ce constat est particulièrement frappant lorsqu'on compare les primates aux chasseurs-cueilleurs contemporains, qui pratiquent en moyenne 135 minutes d'activité physique modérée à intense par jour. Ce niveau de mouvement pourrait expliquer pourquoi les chasseurs-cueilleurs qui survivent à l'enfance ont tendance à vivre environ sept décennies, soit environ 20 ans après l'âge auquel les humains cessent généralement d'avoir des enfants. Des preuves fossiles indiquent que ces durées de vie prolongées étaient courantes il y a 40 000 ans, contrairement à la croyance selon laquelle la durée de vie humaine était courte jusqu'à il y a un siècle.
Partant de ce constat, l’équipe a examiné deux voies par lesquelles l'activité physique tout au long de la vie réaffecte l'énergie pour améliorer la santé. La première consiste à détourner l'énergie excédentaire de mécanismes potentiellement dangereux, comme le stockage excessif des graisses. Les chercheurs ont aussi identifié comment l'activité physique alloue l'énergie aux processus de réparation et d'entretien de l’organisme. En plus de brûler des calories, l’activité physique est physiologiquement stressante : elle endommage l'organisme aux niveaux moléculaire, cellulaire et tissulaire. Cependant, la réponse du corps à ces dommages consiste essentiellement à se reconstruire plus fort. Cela inclut la réparation des déchirures dans les fibres musculaires, celle des dommages au cartilage et la guérison des microfractures.
Ces réparations permettent la libération d'antioxydants et d'anti-inflammatoires liés à l'exercice, et améliorent la circulation sanguine. En l'absence d'activité physique, ces réponses sont moins activées. Il a été démontré que les processus de réparation cellulaire et de l'ADN réduisent le risque de diabète, d'obésité, de cancer, d'ostéoporose, d'Alzheimer et de dépression. En conclusion, le Docteur Lieberman souligne que « comme nous avons évolué pour être actifs tout au long de notre vie, notre corps a besoin d'activité physique pour bien vieillir. Autrefois, une activité physique quotidienne était nécessaire pour survivre, mais aujourd'hui, nous devons choisir de faire de l'exercice, 30 minutes par jour suffisent, pour être en bonne santé et en forme ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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