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Les plaquettes sanguines freinent la dissémination des cellules cancéreuses dans l’organisme

Les plaquettes sanguines, ou thrombocytes, sont de minuscules fragments cellulaires qui se forment dans la moelle osseuse et circulent dans le sang. Si leur principale mission est de contribuer à la coagulation sanguine, des chercheurs de l’université d’Uppsala (Suède), viennent de leur découvrir une nouvelle fonction dans la lutte contre le cancer.

Ces chercheurs ont montré, dans un modèle murin, que les plaquettes sanguines contribuaient à préserver la barrière vasculaire des vaisseaux sanguins. Rendus ainsi sélectivement imperméables, ils empêcheraient la propagation des cellules tumorales à d’autres parties de l’organisme.

Dans leur étude, les chercheurs expliquent avoir étudié le fonctionnement du facteur de croissance dérivé des plaquettes B (PDGFB), une substance contenue dans les plaquettes sanguines et qui s’active en cas de blessure ou de tumeur. Les auteurs des travaux ont voulu comprendre ce qui se passe lorsque le PDGFB des plaquettes, mais pas des autres types de cellules, est supprimé chez les personnes atteintes d'un cancer.

Le PDGFB des plaquettes s'est ainsi révélé essentiel pour attirer les cellules de soutien vers les vaisseaux sanguins de la tumeur. Dans les tissus sains, en revanche, les plaquettes ne remplissent pas cette fonction. Si le PDGFB manquait de plaquettes, la quantité de cellules tumorales circulantes augmentait et celles-ci se propageaient à d'autres parties du corps à un degré beaucoup plus élevé.

Ces nouveaux résultats nuancent ceux d’études antérieures qui avaient conclu que les plaquettes sanguines pouvaient favoriser la propagation des cellules tumorales dans d’autres parties du corps. « Nos données montrent que l'activation des plaquettes dans le cancer n'est pas tout à fait nuisible. Au contraire, le PDGFB libéré lorsque les plaquettes sont activées peut aider à maintenir la barrière vasculaire dans les tumeurs, contrant ainsi la propagation des cellules tumorales. Il est donc important que les fonctions spécifiques des différentes molécules dérivées des plaquettes soient prises en compte lors de la mise au point de nouvelles thérapies », explique Anna-Karin Olsson, qui dirige un groupe de recherche au sein du département de biochimie médicale et de microbiologie de l'université d'Uppsala.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cancer Research

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