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Des plantes plus robustes pour résister à la sécheresse
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Depuis les années 60, des sécheresses à répétition réduisent la satisfaction de la demande mondiale en nourriture pour les humains et le bétail. Ce problème est actuellement exacerbé par le réchauffement climatique, qui, entraînant une forte évaporation et donc des conditions plus arides, a contribué à l'apparition de périodes de sécheresse plus fréquentes. De plus, la consommation d'eau douce, qui ne cesse de croître, aggrave le problème et, comme l'agriculture s'approprie plus de 70 % de la consommation mondiale (principalement pour l'irrigation) le développement de cultures tolérantes à la sécheresse ne pouvait que s'amplifier.
Des études ont débuté il y a huit ans lorsqu'un étudiant de l'Université de Toronto, ayant oublié d'arroser les plantes d'un laboratoire pendant une période prolongée, a découvert, à son retour, qu'une seule plante avait survécu, tandis que les autres avaient péri par manque d'eau. Les scientifiques ont ainsi découvert que le fait d'éliminer un gène particulier (ERA1) dans les plantes les rendait très vulnérables à l'acide abscisique (AAB), qui est produit lorsque les plantes font face à des conditions de sécheresse. Les plantes qui ne possèdent pas le gène ERA1 peuvent détecter les signes de sécheresse plus tôt et réagir en fermant les stomates qui se trouvent à la surface de leurs feuilles pour empêcher l'évapotranspiration.
Se basant sur cette découverte, la société Performance Plants, de Kingston (Ontario), a mis au point la Yield Protection Technology (YPT - technologie de protection du rendement), une technologie permettant aux plantes de réagir plus tôt et avec plus de succès aux premiers signaux d'un déficit en eau pendant des périodes brèves et prolongées.
"Cette technologie, qui deviendra accessible commercialement d'ici environ trois ou quatre ans, soulève l'enthousiasme des producteurs agricoles" a rapporté M. Dennis. Avec quelques partenaires, la compagnie poursuit les recherches sur la technologie YPT dans le canola et a commencé à développer des techniques similaires pour manipuler l'expression du gène dans le maïs, le soja et le coton. Les agriculteurs peuvent donc s'attendre à ce que la tolérance à la sécheresse soit combinée aux caractères de tolérance aux herbicides et aux insectes (désormais courants dans les cultures de maïs, de soja et de canola), ce qui leur permettra de maximiser leurs rendements dans différentes conditions de croissance.
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- Publié dans : Médecine
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