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Le plan de l'AIE pour sauver le climat

L'Agence internationale de l'énergie a publié une note de cadrage comportant plusieurs mesures en matière d'énergie qui pourraient permettre de limiter le réchauffement climatique global à 2°C.

Ce document rappelle que si la planète poursuit sa trajectoire actuelle en matière de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre, l'augmentation globale de la température risque d'être, non pas de 2 degrés mais de 5,3 degrés. Une telle augmentation, souligne l'AIE, aurait des conséquences catastrophiques et un cout économique et humain considérable.

L'agence propose quatre séries de mesures, qui permettraient de réduire de 3 gigatonnes les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, soit 80 % des économies recherchées par l'objectif de 2 degrés.

"Même si ces mesures ne permettent pas d'atteindre entièrement l'objectif d'une limitation à 2°C du réchauffement, elles sont réalistes et d'un coût supportable pendant cette période de crise mondiale, et sont susceptibles de limiter sérieusement les dégâts pour la planète", précise Fatih Birol, responsable de cette étude.

Ce scénario, baptisé "4 pour 2°", repose uniquement sur des technologies éprouvées et déjà utilisées dans plusieurs pays.

  • Première proposition, représentant la moitié de la réduction des émissions de gaz à effet de serre prévue : développer les efforts d'efficacité et de sobriété énergétiques dans le bâtiment, les transports et l'industrie. Selon l'AIE, le coût de ce premier volet serait négatif, c'est-à-dire qu'il serait plus que compensé par les économies d'énergies obtenues.
  • Deuxième proposition : réglementer plus strictement l'utilisation de centrales électriques à charbon à bas rendement, très fortement émettrices de CO2 et remplacer au maximum ce type de centrale par des centrales utilisant le gaz, la biomasse et les énergies renouvelables.
  • Troisième proposition : diminuer fortement les émissions de méthane liées aux activités de l'industrie pétrolière et gazière.
  • Quatrième et dernière proposition : supprimer graduellement les subventions à la consommation de carburants fossiles en place dans de nombreux pays, de façon à ce que le consommateur final paye progressivement au véritable prix (incluant les dommages sur l'environnement) l'énergie issue de ressources fossiles.

Dans ses hypothèses économiques, l'agence souligne que l'inaction des états leur permettrait une économie en trompe-l'œil de 1 500 milliards de dollars par an dans un premier temps. Mais à partir de 2020 ces états devraient dépenser 5 000 milliards chaque année pour parvenir à contenir le réchauffement climatique dans cette limite des 2°C, une prévision économique qui rejoint celle du fameux rapport de Sir Stern de 2006.

Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash

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