Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Le placenta conserve une mémoire de l'exposition au tabac
- Tweeter
-
-
0 avis :
Il est établi que l'arrêt de la cigarette avant et pendant une grossesse diminue considérablement les risques pour la santé de la mère et de l’enfant. L'association de la consommation de tabac à des modifications épigénétiques dans le sang du cordon ombilical a été mise en évidence lors de différentes études. Ces modifications peuvent être induites par des facteurs environnementaux. Réversibles, elles ne changent pas la séquence des gènes mais peuvent affecter leur expression.
L'Inserm, le CNRS et l'Université Grenoble Alpes, en collaboration avec le CEA-Jacob (CNRGH), ont étudié l’ADN d’échantillons de placenta prélevés au moment de l’accouchement chez 568 femmes réparties en 3 catégories : fumeuses avant et pendant leur grossesse, anciennes fumeuses qui ont arrêté de fumer dans les trois mois précédant leur grossesse et non fumeuses.
Pour les fumeuses, des modifications épigénétiques ont pu être observées dans 178 régions de l’ADN placentaire, tandis qu'aucune modification n’a été observée chez les non-fumeuses. Et, chez les anciennes fumeuses, 26 régions, parmi les 178 identifiées précédemment, ont été retrouvées.
Le placenta conserverait ainsi la mémoire de l’exposition au tabac, même lorsque celle-ci est arrêtée trois mois avant la grossesse, sous forme de modifications épigénétiques de son ADN.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La phobie sociale serait favorisée par le microbiote
Selon une étude suédoise réalisée par des chercheurs de l'Institut Karolinska de Stockholm, l'anxiété que certaines personnes éprouvent lorsqu’elles doivent avoir des relations sociales pourrait ...
La vitamine D renforce la réponse immunitaire des souris face au cancer
Des chercheurs britanniques de l'institut Francis Crick et de l'université de Manchester ont montré qu'un régime alimentaire riche en vitamine D influence la composition du microbiote intestinal ...
Un nouvel outil pour désactiver les gènes des maladies à prions
On sait que le mauvais repliement de protéines prions qui forment alors des agrégats provoquent la destruction des neurones. La formation de telles plaques protéiques toxiques est aussi impliquée ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :