RTFlash

La photo médicale partagée

Ce qui fait le succès de la photographie numérique, outre sa facilité d'utilisation, c'est la possibilité de la partager, dans l'instant, avec tout son carnet d'adresses électroniques. Les médecins ne font pas autrement que leurs contemporains. Alors que l'on ne jure plus en haut lieu que par le DMP, le dossier médical partagé, à mettre en oeuvre pour chaque Français de plus de seize ans entre 2005 et 2007 (laps de temps qui suscite, soit dit en passant, la stupéfaction des milieux informatiques), les médecins de terrain inventent la PMP, la photo médicale partagée. Un moyen simple d'éviter une visite chez le spécialiste, un transfert en urgence inutile ou de se former en discutant d'un cas difficile à plusieurs. Un moyen peu coûteux depuis la démocratisation des appareils photos numériques et l'envolée d'Internet. Et il n'y a même pas toujours besoin du haut débit. Les médecins font cette constatation que des images de faible qualité suffiront dans la plupart des cas (une radio de fracture, comprimée en jpeg par exemple, ne pèse que quelques dizaines de Ko). Passant outre les interminables débats sur le fonctionnement de la télémédecine (« qui est responsable ? Comment rémunérer l'acte » ?), ces praticiens transmettent, en pièce jointe via le Web, des photos pour avoir l'avis d'un spécialiste. Voilà du télédiagnostic de base qui marche. Dans les réunions de concertations, chacun vient au CHU avec ses images dans une clé mémoire USB, pour les partager. Des messageries sécurisées sont opérationnelles qui ne demandent qu'à se développer. Il n'y aura peut-être qu'à encourager l'utilisation balbutiante de la messagerie chez les médecins pour alimenter les futurs DMP agrémentés de quelques PMP.

Quotimed

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top