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Des perspectives prometteuses pour comprendre et traiter le coma
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Une étude menée au sein de l’unité de recherche ToNIC (Inserm/UT3) sur des patients hospitalisés en réanimation au CHU de Toulouse, et en collaboration avec l’unité iBraiN de Tours (Inserm/Université de Tours), offre une lumière inédite sur les mécanismes sous-jacents du coma. Elle ouvre des perspectives novatrices pour son traitement et sa prise en charge.
Les résultats de l’étude ont été rapportés dans la revue scientifique BRAIN par le Docteur Benjamine Sarton, médecin réanimatrice au CHU de Toulouse et chercheuse au sein de l’unité ToNIC, et par Clovis Tauber, Maître de conférence de la Faculté de Pharmacie de Tours, chercheur en analyse d’images dans l’unité iBraiN. L’étude a été coordonnée par le Professeur Stein Silva, professeur à l’université Toulouse III – Paul Sabatier, chercheur au sein de l’unité ToNIC et PUPH en réanimation au CHU de Toulouse.
L’état de coma correspond à l’abolition rapide et complète de la conscience suite à une agression cérébrale sévère. Forme la plus sévère d’altération aiguë de la conscience, il s’agit d’un problème de santé publique majeur, car associé à une mortalité significative et à des niveaux de récupération variables, souvent responsables d’importants handicaps neurologiques. Le coma résulte, en général, soit d’une agression cérébrale traumatique (traumatismes crâniens par exemple) soit d’une agression cérébrale anoxique (faisant suite à un arrêt cardiaque). La prise en charge de ces patients est assez standardisée et majoritairement centrée autour du maintien des fonctions vitales, dans l’attente d’une récupération neurologique spontanée. A ce jour, aucun médicament n’a fait preuve de son efficacité en termes de facilitation du retour à la conscience.
A l’aide de méthodes innovantes d’imagerie moléculaire in vivo réalisées par imagerie par émission de positons (TEP Scan), l'équipe toulousaine a pu observer pour la première fois les niveaux d’inflammation cérébrale des patients dans le coma et les comparer à ceux de personnes en bonne santé. Ces observations ont permis de mettre en exergue l’importance du rôle de l’inflammation cérébrale au cours du coma, en ouvrant ainsi un nouvel axe de recherche avec des retombées médicales potentiellement majeures sur les patients dans le coma.
Des niveaux d’inflammation cérébrales significatifs ont été identifiés au niveau des zones du cerveau impliquées dans le traitement des informations conscientes. Cela a permis de mettre en évidence des processus lésionnels potentiellement modulables grâce à des traitements adaptés. Ce résultat pourrait constituer un changement de paradigme majeur dans le domaine. Les patients en coma d’origine traumatique ou anoxique présentent des profils d’inflammation cérébrales différents en termes d’intensité et de localisation. Cela pourrait permettre de mieux comprendre la grande hétérogénéité de profils de récupération observée dans ce contexte. Ces méthodes d’imagerie pourront être utilisées à des fins d’évaluation pronostique de récupération des patients, en fonction des zones touchées par l’inflammation cérébrale. Ces résultats pourraient être utilisés à l’avenir pour prédire les chances de récupération après une lésion cérébrale grave et guider des essais cliniques visant à moduler l’activité immunitaire du cerveau, notamment grâce à des moyens pharmacologiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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