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Les pères maltraités dans leur enfance en garderaient une trace dans leurs spermatozoïdes

Selon une étude finlandaise de l'Université de Turku, une enfance traumatique pourrait non seulement affecter le développement et la santé d’une personne mais également modifier son héritage biologique. En 2020, ces chercheurs de l’université de Turku avaient déjà constaté, chez 72 couples et leur nourrisson, que le cerveau des bébés, dont le père avait été maltraité durant l’enfance, présentait une légère différence de développement, proportionnelle au degré de maltraitance subie par le père.

Cette fois, ces mêmes chercheurs ont réalisé une analyse épigénétique du sperme de ces pères Celle-ci a révélé que les spermatozoïdes portaient des modifications du "profil de méthylation" de leur ADN, une marque réversible affectant l’expression des gènes. Les spermatozoïdes de ces pères maltraités dans l’enfance présentaient aussi des différences dans leur contenu en ARN, des molécules produites à partir de l’ADN qui contribuent au développement de l’organisme après la fécondation. L'étude conclut que « Ces résultats fournissent des preuves supplémentaires que le stress au cours de la petite enfance influence l’épigénome germinal paternel et révèle un effet possible dans la modulation du développement du système nerveux central de la génération suivante ».

Nature : https://www.nature.com/articles/s41380-024-02872-3

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