Kiefer et ses collègues de l'Université d'Ulm ont, de cette manière, prouvé que le traitement des notions reçues à travers la lecture consistait, au niveau du cerveau, en un rétablissement partiel de l'activité cérébrale observée au moment où l'objet et/ou l'action auxquels la notion se réfère sont perçus sensoriellement. Ceci se produit, selon les scientifiques, 150 millisecondes après avoir vu le mot, c'est-à-dire avant même que la conscience du concept lié à ce mot n'ait pu être traitée. De plus, l'activité des aires cérébrales spécifiques à la perception sensorielle est d'autant plus élevée que le sujet associe au mot un bruit/son significatif.
"Depuis des siècles, les philosophes spéculent, sans pouvoir tomber d'accord, sur la nature des mots. Certains d'entre eux ont pour théorie que ce qui n'a pu être perçu ne peut être compris. Nous pouvons aller plus loin : ce qui est en mesure d'être vu, entendu, senti, goûté, laisse des traces durables dans la mémoire, traces qui donnent la signification d'un mot, d'une notion.", commente Kiefer. Il est clair que l'homme ne peut être constamment conscient de ces associations : la planification et la réalisation d'actions se basent aussi sur la perception véritable de l'environnement dans lequel l'homme évolue, et non pas seulement sur des représentations mentales qui se produiraient dans sa tête.
L'étude met l'accent sur le rôle central de l'expérience sensorielle dans l'acquisition de concepts et de notions. Comme la compréhension de ces notions est étroitement liée aux perceptions sensorielles, il est donc préférable que les enfants aient, pour saisir un terme, le plus grand nombre d'interactions sensorielles possible avec leur environnement, recommande le psychologue qui soutient : "Lorsqu'au cours de l'apprentissage, il n'y a pas eu, pour l'enfant, la possibilité de voir, de toucher, de sentir un objet, la compréhension du mot qui s'y rapporte s'en trouve alors forcément appauvrie. Le savoir de l'enfant sur l'environnement qui l'entoure est alors dénué de sens".
Cette conclusion revêt une importance majeure sachant qu'aujourd'hui toujours plus d'enfants n'ont souvent, pour certains mots d'usage quotidien, comme les fleurs ou les animaux, que des images de livres ou télévisées en guise de références et comme seule aide à l'apprentissage. Cette déficience d'ordre sensoriel empêche donc ces enfants de développer une connaissance approfondie et certaines relations essentielles quant à leur environnement.
[BE">2], l'activité cérébrale de sujets en train de lire. Ce faisant, les scientifiques ont pu démontrer qu'à la lecture de mots impliquant un bruit caractéristique, comme téléphone par exemple, certaines zones du cerveau s'activaient. Il s'avère, par ailleurs, que certaines de ces régions cérébrales sont également stimulées à l'écoute du son émis par l'objet étudié (par exemple : une sonnerie de téléphone). L'étude indique, en revanche, que la lecture de mots auxquels n'est associé aucun son/bruit spécifique n'entraîne pas de hausse de l'activité cérébrale dans ces zones.
Kiefer et ses collègues de l'Université d'Ulm ont, de cette manière, prouvé que le traitement des notions reçues à travers la lecture consistait, au niveau du cerveau, en un rétablissement partiel de l'activité cérébrale observée au moment où l'objet et/ou l'action auxquels la notion se réfère sont perçus sensoriellement. Ceci se produit, selon les scientifiques, 150 millisecondes après avoir vu le mot, c'est-à-dire avant même que la conscience du concept lié à ce mot n'ait pu être traitée. De plus, l'activité des aires cérébrales spécifiques à la perception sensorielle est d'autant plus élevée que le sujet associe au mot un bruit/son significatif.
"Depuis des siècles, les philosophes spéculent, sans pouvoir tomber d'accord, sur la nature des mots. Certains d'entre eux ont pour théorie que ce qui n'a pu être perçu ne peut être compris. Nous pouvons aller plus loin : ce qui est en mesure d'être vu, entendu, senti, goûté, laisse des traces durables dans la mémoire, traces qui donnent la signification d'un mot, d'une notion.", commente Kiefer. Il est clair que l'homme ne peut être constamment conscient de ces associations : la planification et la réalisation d'actions se basent aussi sur la perception véritable de l'environnement dans lequel l'homme évolue, et non pas seulement sur des représentations mentales qui se produiraient dans sa tête.
L'étude met l'accent sur le rôle central de l'expérience sensorielle dans l'acquisition de concepts et de notions. Comme la compréhension de ces notions est étroitement liée aux perceptions sensorielles, il est donc préférable que les enfants aient, pour saisir un terme, le plus grand nombre d'interactions sensorielles possible avec leur environnement, recommande le psychologue qui soutient : "Lorsqu'au cours de l'apprentissage, il n'y a pas eu, pour l'enfant, la possibilité de voir, de toucher, de sentir un objet, la compréhension du mot qui s'y rapporte s'en trouve alors forcément appauvrie. Le savoir de l'enfant sur l'environnement qui l'entoure est alors dénué de sens".
Cette conclusion revêt une importance majeure sachant qu'aujourd'hui toujours plus d'enfants n'ont souvent, pour certains mots d'usage quotidien, comme les fleurs ou les animaux, que des images de livres ou télévisées en guise de références et comme seule aide à l'apprentissage. Cette déficience d'ordre sensoriel empêche donc ces enfants de développer une connaissance approfondie et certaines relations essentielles quant à leur environnement.
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