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Percée dans le traitement de Lou Gehrig

Des souris génétiquement modifiées porteuses du gène codant superoxide dismutase (SOD1)- responsable d'environ 2 % des cas de sclérose latérale amyotrophique (SLA) - ont vu leur durée de vie prolongée par l'ingestion combinée de minocycline, de riluzole et de nimodipine. Cette découverte d'une équipe de neurologues de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill à Montréal est publiée dans le numéro d'avril des Annals of Neurology. La maladie s'attaque aux neurones moteurs - motoneurones - qui contrôlent les muscles volontaires de tout le corps. Elle entraîne progressivement la paralysie complète et l'incapacité de parler ou d'avaler. Les malades conservent toutefois leurs facultés intellectuelles. En moyenne, le décès survient de 3 à 5 ans après le diagnostic. Il existe deux formes de SLA. Dans 90 % des cas, elle frappe les individus au hasard. Le 10 % restant est de nature héréditaire. La SLA survient généralement chez les personnes âgées de 45 à 65 ans. « Deux tiers des malades sont des hommes. Il y aurait donc des facteurs hormonaux en plus d'une prédisposition génétique », selon Jean-Pierre Julien, chercheur principal de l'étude. La longévité des souris SLA ayant bénéficié de la trithérapie s'est accrue de 6 semaines. Les souris porteuses du gène SOD1 vivent en moyenne 48 semaines tandis qu'une souris normale jouit d'une espérance de vie de 2 à 3 ans. Selon Monique D'Amour, neurologue responsable de la recherche sur la SLA au CHUM, les souris tolèrent très bien la trithérapie. « Des essais cliniques chez les patients atteints de la SLA devraient être entamés très bientôt. Les trois médicaments sont déjà sur le marché et l'étude est plus que concluante chez les souris », souligne le Dr Jean-Pierre Julien.

Cybersciences : http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N3176.asp

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