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Pas trop de sucre pour garder un cerveau en bon état…
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Une étude anglo-chinoise a suivi plus de 5000 personnes sur plus de 10 ans et a permis de rapprocher l'excès de sucre de l'accélération du déclin cognitif.
Le sucre dont se nourrissent nos tissus et nos cellules est essentiellement le glucose, un sucre simple. Tous nos tissus et toutes nos cellules ont besoin de glucose et d’oxygène. Une privation de l’un ou de l’autre a de graves conséquences, jusqu’à la mort cellulaire. Parmi toutes les cellules qui constituent notre corps, les cellules nerveuses sont particulièrement précieuses, car elles sont les actrices de notre pensée, de notre vie de relation et de notre survie. Or, elles n’ont pas la même faculté de se multiplier que les cellules des autres tissus.
Le glucose et l’oxygène doivent donc être fournis à toutes nos cellules et en permanence. Une baisse sévère de la concentration du sang en glucose (hypoglycémie) ou en oxygène (hypoxémie) entraîne une souffrance des cellules nerveuses qui sont très sensibles à cette privation. Mais l’excès de glucose ou d’oxygène est également néfaste pour nos cellules nerveuses. L’hyperglycémie et l’hyperoxie se montrent toxiques, mais pas de façon aiguë comme l’hypoglycémie et l’hypoxémie : uniquement à moyen et long terme.
En d’autres termes, notre cerveau a besoin d’avoir un apport en glucose et en oxygène permanent et régulier. Chez un sujet qui ne souffre pas de diabète, un apport massif de sucre comme du saccharose – composé de glucose et de fructose – produit une hyperglycémie qui est ensuite corrigée par une sécrétion réactionnelle d’insuline, l’hormone hypoglycémiante. Mais cette charge glucidique, si elle se répète souvent, peut à la longue causer des dégâts, car la réponse insulinique n’est pratiquement jamais parfaitement adaptée.
Ce sont surtout les grandes variations de la glycémie qui sont nocives. Car notre organisme s’efforce de les corriger, mais la réaction n’est jamais aussi adaptée que nécessaire et de plus elle peut se montrer elle-même toxique. En effet, le catabolisme de l’insuline est susceptible d’être lui aussi neurotoxique.
Selon ces travaux, la consommation exagérée de saccharose - non adaptée à nos besoins - semble bel et bien favoriser le déclin cognitif, qui est irréversible. Cela par une action toxique tant sur les cellules nerveuses que sur les micro vaisseaux des tissus nerveux. Ce déclin cognitif se manifeste par une diminution de la mémoire et une altération de la capacité d’analyse et de jugement.
Le rapprochement entre le diabète et la maladie d'Alzheimer semble déjà établie, mais il semblerait que ce même rapprochement puisse s'opérer entre l'excès de sucre sur la durée et l'apparition de cette même maladie neurodégénérative. En effet, le diabète, notamment celui de type 2, semble favoriser le développement de la maladie d’Alzheimer. De la même façon, un excès d’apport de sucre pourrait être susceptible de le favoriser.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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