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Un pas de plus vers un vaccin universel contre la grippe
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Des chercheurs australiens dirigés par Katherine Kedzierska de l’Université de Melbourne ont identifié un type de cellule immunitaire capable d'agir contre les différentes souches de la grippe. Ces cellules appelées « lymphocytes T tueurs » ou « cellules T », se sont montrées efficaces contre les virus de type A, B et C.
« Les virus de la grippe mutent sans arrêt pour échapper à nos défenses immunitaires », explique pour sa part Marios Koutsakos, chercheur au sein de l’équipe de Melbourne. « Mais aujourd'hui, nous avons identifié des zones communes à toutes les souches susceptibles d'infecter les humains, incluant celles provenant d’espèces animales comme la grippe aviaire, par exemple ».
C’est en collaboration avec l’Université de Fudan, en Chine, que l’équipe de chercheurs australiens a étudié les réactions immunitaires de patients atteints de la grippe aviaire H7N9 qui avait touché l’Asie en 2013.
Ce virus de type A, qui a été transmis aux humains par des oiseaux, a infecté au moins 133 personnes, pour la plupart en Chine et à Taïwan, et en a tué 43 entre février et août 2013, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les chercheurs australiens ont découvert que les patients qui avaient guéri en deux ou trois semaines possédaient des cellules tueuses actives, alors que les personnes décédées suite à leur infection par le virus H7N9 avaient un niveau réduit de ces cellules. « La prochaine étape pour nous a été d’étudier le fonctionnement de leur mécanisme de protection afin de voir si elles ont le potentiel d’agir comme vaccin contre la grippe », explique Mme Kedzierska.
Des études précédentes avaient déjà démontré l’efficacité des « cellules T » contre certains virus de la grippe. Les chercheurs rappellent que ces cellules tueuses sont présentes sous la forme de globules blancs chez la moitié de la population humaine.
L'équipe scientifique espère prochainement développer un vaccin universel qui n'aurait pas à être révisé d’année en année. Présentement, tous les ans, les spécialistes de l'influenza à travers le monde surveillent les virus et envoient leurs données à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Deux fois par an, l'OMS étudie ces données et tente de prédire quelles souches du virus de la grippe seront les plus présentes durant l'hiver à venir. L’efficacité du vaccin peut toutefois varier d’une année à l’autre, selon les types de virus grippaux en circulation.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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