Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Un pas de plus vers le traitement du cancer du côlon
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs de l'Université suisse de Fribourg ont identifié un nouveau gène suppresseur de cancer, capable d'empêcher la croissance de tumeurs du côlon et de prévenir la formation de métastases. Ce gène est induit par les médicaments anti-inflammatoires mais comme ceux-ci ont des effets secondaires importants, il faut maintenant rechercher un moyen d'activer ce nouveau gène autrement que par la prise d'anti-inflammatoires.
Le groupe de recherche de l'Université de Fribourg dirigé par le professeur Curzio Ruëgg, et en particulier Jelena Zaric, maître-assistante, a cherché comment obtenir les effets anti-tumoraux des anti-inflammatoires tout en évitant les effets secondaires. Elle a collaboré avec l'Université de Lausanne afin d'identifier les gènes modifiés par ces médicaments et capables de freiner l'expansion du cancer du côlon.
En utilisant des techniques moléculaires de profilage génétique, elle a constaté que les anti-inflammatoires induisent un gène nommé MAGI1 dans les cellules du cancer du côlon. Ce gène agit comme suppresseur de tumeur en forçant les cellules malignes à devenir plus bénignes. Ce gène détruit également la capacité d'invasion des cellules cancéreuses et leur capacité à former des métastases. Les chercheurs étudient maintenant la capacité de MAGI1 à prévenir la formation de polypes, les tumeurs bénignes qui précèdent l'apparition d'un cancer colorectal.
Un cancer peut se développer à la suite d'une inflammation chronique stimulée par des facteurs environnementaux, comportementaux ou alimentaires, comme le tabagisme, les fibres d'amiantes pour le poumon, les infections chroniques pour l'estomac ou le foie, ou une alimentation riche en graisses pour l'intestin, le pancréas, le sein ou la prostate. La prise régulière sur plusieurs années de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l'aspirine réduit le risque de développer certaines tumeurs, dont les quatre cancers les plus fréquents : sein, côlon, poumon et prostate.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Le rôle des microglies mieux compris dans la maladie d’Alzheimer
Des chercheurs du Centre de recherche sur le cerveau (Center for Brain Research) de l’Université catholique de Louvain (KU Leuven), ont démontré cette double fonction des microglies, ce qui ...
Des mini-organes créés à partir de cellules du liquide amniotique
Une équipe composée de chercheurs de la KU Leuven, l'UZ Leuven, l'University College de Londres et du Great Ormon Street Hospital for Children, ont pu créer des “mini-organes”, appelés organoïdes, à ...
L'IA pour améliorer les immunothérapies
Des scientifiques de la Cleveland Clinic avec leurs collègues chercheurs d'IBM publient de nouvelles données sur l'intelligence artificielle (IA) et l'immunité, soulignant comment l’IA pourrait ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 229
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :