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Les particules fines, probables facteurs de troubles neurologiques

Une étude menée conjointement par les écoles de santé publique des universités Emory et Columbia (Etats-Unis) s’est intéressée aux effets de la pollution par des particules fines (PM2.5) et les maladies neurodégénératives.

Pour comprendre le lien entre l’aggravation de la démence et la pollution atmosphérique, les chercheurs ont examiné les données relatives aux admissions à l’hôpital entre 2000 et 2016 de 63 millions de bénéficiaires de l’Assurance maladie aux Etats-Unis. Ces données ont été croisées avec les relevés de concentrations de particules fines PM2.5 et les codes postaux des personnes concernées. Tous les patients de cette étude étaient âgés d’au moins 65 ans.

Ainsi, ils ont constaté que pour 5 microgrammes d’air supplémentaire pollué par les particules fines, il y avait un accroissement de 13 % des admissions à l’hôpital, aussi bien pour la maladie d’Alzheimer que pour la maladie de Parkinson et les autres démences.

« Notre étude s'appuie sur la base de preuves, petite mais émergente, indiquant que les expositions à long terme aux PM2,5 sont liées à un risque accru de détérioration de la santé neurologique, même à des concentrations de PM2,5 bien inférieures aux normes nationales actuelles », indique Xiao Wu, doctorants en biostatistique et coauteur de l’étude.

Les femmes, les personnes caucasiennes et la population urbaine seraient particulièrement touchées par ce phénomène selon l’étude. De même, en ce qui concerne les Etats-Unis, les cas de maladie de Parkinson sont plus élevés dans le nord-est du pays, tandis que les cas de maladie d’Alzheimer et d’autres démences se concentraient plus dans le Midwest.

« Notre étude à l'échelle des États-Unis montre que les normes actuelles ne protègent pas suffisamment la population américaine vieillissante, ce qui souligne la nécessité de normes et de politiques plus strictes qui contribuent à réduire davantage les concentrations de PM2,5 et à améliorer la qualité de l'air en général », souligne Antonella Zanobetti, chercheuse en santé environnementale et coautrice de l’étude.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Lancet

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