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Parkinson, démence à corps de Lewy : un examen pourrait indiquer le risque de développer ces maladies
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La maladie de Parkinson concernerait 10 millions de personnes dans le monde. Il s’agit de la deuxième maladie neurodégénérative la plus courante après la Maladie d'Alzheimer. La maladie de Parkinson se caractérise par une déplétion du neurotransmetteur dopamine dans le cerveau. Ce n’est qu’une fois les symptômes installés que l’on est en mesure de pouvoir déclarer que le patient est atteint. Ces symptômes, particulièrement handicapants pour la vie des malades, se manifestent sous forme de tremblements, de raideurs et de problèmes d'équilibre et de coordination. La maladie de Parkinson, à long terme, conduit souvent à une autre forme de démence, la démence à corps de Lewy. A ce jour, les professionnels de santé ne sont pas complètement capables de prédire les causes de Parkinson. Toutefois, certains facteurs comme la prédisposition génétique pourraient être impliqués comme l’explique l’Inserm : « L’origine exacte de cette dégénérescence neuronale est incertaine mais probablement multifactorielle : l’âge, la génétique et/ou l’environnement sont vraisemblablement impliqués ».
Dans une recherche publiée récemment, une équipe de chercheurs aurait fait une découverte pouvant être déterminante pour le futur du diagnostic de la maladie de Parkinson. Leurs travaux suggèrent que les changements cardiaques précédant le stade symptomatique de la maladie pourraient être prédits grâce à un examen d’imagerie cardiaque appelé Tomographie à Emission de Positons (TEP). À l’aide de TEP, les chercheurs ont découvert que de faibles niveaux de dopamine dans le cœur (dont la quantité diminue avec la survenue de la maladie de Parkinson) étaient de puissants prédicteurs du développement ultérieur de la maladie de Parkinson ou d’une démence à corps de Lewy. Une découverte encourageante puisqu'elle ouvre la voie vers le diagnostic de ces maladies avant qu'elles n'aient pu provoquer de dommages dans le cerveau.
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont récolté les données autodéclarées de patients ayant au moins 3 facteurs de risque de développer la maladie de Parkinson ou une démence à corps de Lewy. Tous les participants ont subi une TEP cardiaque à la 18F-dopamine (un agent d'imagerie cardiaque) tous les 18 mois, pendant un total de 7,5 ans. Un certain nombre de participants ont abandonné avant la fin de l'étude. Sur les 20 participants étant allés jusqu’au bout de l’étude, 9 personnes présentaient une faible radioactivité dérivée de la 18F-dopamine. 8 de ces 9 personnes ont ensuite développé la maladie de Parkinson ou une démence à corps de Lewy.
Ces résultats sont remarquables, car ils suggèrent que la TEP cardiaque à base de dopamine 18F pourrait être un biomarqueur clinique fiable pour l'identification des individus susceptibles de développer ces maladies, du moins parmi ceux qui présentent un risque élevé. Les chercheurs suggèrent que cela pourrait être une méthode permettant de déterminer quelles personnes présentant des facteurs de risque de la maladie de Parkinson et de la démence à corps de Lewy sont les plus susceptibles de développer l’une de ces maladies.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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