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Les parasites à l'origine de certains cancers dont celui du cerveau
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Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Montréal et du CNRS révèle que l'incidence du cancer du cerveau est 1,8 fois plus élevée dans les pays où le parasite protozoaire Toxoplasma gondii est commun. C'est notamment le cas de la France, de la Grande-Bretagne, de l'ex-Yougoslavie, du Brésil et de l'Argentine.
Toxoplasma gondii, qui provoque chez son hôte la toxoplasmose, une maladie bénigne souvent asymptomatique, serait présent chez un tiers de la population mondiale. La contamination se fait en mangeant de la viande insuffisamment cuite ou en ingérant des matières fécales de félin, qui se retrouvent dans le sol et donc sur les légumes. Chez l'Homme, ce parasite se loge dans les tissus du cerveau où il reste jusqu'à la mort de l'hôte. Il réside la plupart du temps en dormance mais peut parfois provoquer l'inflammation des cellules et empêcher la programmation naturelle de la mort cellulaire. C'est ce processus qui permet l'évolution de cellules cancéreuses.
Pour réaliser leur étude, les scientifiques ont croisé des données statistiques de 37 pays différents pour établir des corrélations entre l'incidence de maladies et le fait de vivre dans certains lieux. En appliquant cette même approche, les chercheurs ont également découvert que l'herpès simplex de type II serait un facteur de risque pour le cancer de la prostate ainsi que pour les mélanomes.
Ces résultats constituent de nouvelles preuves alimentant l'idée selon laquelle plusieurs cancers auraient pour origine des infections parasitaires. Mais les chercheurs ne s'en tiennent pas là et vont à présent explorer le lien entre Toxoplasma gondii et schizophrénie.
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