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Le paradoxe de l'intelligence
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Les enfants d'aujourd'hui sont globalement plus intelligents que leurs parents et grands-parents, mais... il est généralement admis que les quotients intellectuels (QI) sont largement déterminés par les gènes. Un paradoxe vieux de 15 ans qui vient peut-être d'être résolu. Puisque des jumeaux identiques - mais séparés à la naissance - développaient des QI semblables, l'intelligence a longtemps été considérée comme génétique. Mais, en 1987, James Flynn remarque que les scores aux tests de QI augmentent de façon constante depuis 50 ans. Selon lui, cet "accroissement de l'intelligence" est beaucoup trop rapide pour s'expliquer par des gènes qui "s'améliorent". Il y a donc sûrement des causes environnementales au QI. Pour réconcilier cette conclusion et les résultats sur les jumeaux, James Flynn et William Dickens ont développé un modèle mathématique. Comme ils l'écrivent dans le Psychological Review d'avril, celui-ci montre que gènes et environnement font partie d'un cercle. Ainsi, un enfant génétiquement prédisposé au raisonnement abstrait sera plus doué pour l'école qu'un enfant qui préfère manipuler des objets : davantage attiré par les classes, il sera jugé meilleur élève par ses professeurs et encouragé à poursuivre ses études. Sa mince prédisposition génétique prendra alors de l'ampleur, le poussant peut-être jusqu'à l'université. En outre, soulignent les chercheurs, l'environnement peut à lui seul engendrer de nouvelles habiletés. De fait, les parents consacrent plus de temps à leurs petits qu'il y a 50 ans et développent peut-être ainsi leur QI. "Les sources de l'intelligence ne peuvent pas être segmentées, tel pourcentage dû aux gènes et tel pourcentage à l'environnement, conclut William Dickens. Un enfant génétiquement plus grand que les autres ne deviendra un grand basketteur que s'il joue avec un ballon".
Psychological Review de janvier 2002 :
http://www.apa.org/journals/rev/press_releases/january_2002/rev1091116.pdf
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