Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Paludisme : une seule mutation génétique peut rendre les moustiques invulnérables…
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs britanniques de l'Ecole de médecine tropicale de Liverpool, dirigés par le Professeur Charles Wondji, ont montré qu'une seule et unique mutation génétique semble suffire à rendre un moustique résistant à la fois au DDT et à d'autres types d'insecticides utilisés dans la lutte contre le paludisme.
"Nous avons pu montrer l'existence d'une population de moustiques devenue entièrement résistante non seulement au DDT mais aussi aux pyréthrinoïdes, le type d'insecticide le plus utilisé dans les moustiquaires imprégnées", précise Charles Wondji.
Pour mener à bien leurs travaux, les chercheurs ont d'abord prélevé au Bénin des moustiques anophèles résistant à ces deux types d'insecticides. Ils ont ensuite comparé leur génome avec celui d'une souche similaire élevée en laboratoire et ne présentant pas de résistance. Ce travail leur a permis de découvrir qu'un gène, baptisé "GSTe2", était particulièrement actif chez les moustiques résistants provenant du Bénin.
Poursuivant leurs investigations, les chercheurs ont montré qu'il suffisait d'une seule mutation ("L119F") sur ce gène GSTe2 pour que les moustiques qui n'étaient pas résistants aux différents insecticides le deviennent.
Ces recherches ont également pu établir qu'au niveau mondial, l'ensemble de ces moustiques résistant au DDT étaient porteurs de cette mutation spécifique. Le recours à la cristallographie aux rayons X a enfin permis aux scientifiques de montrer que ces moustiques devenus résistants du fait de cette mutation génétique particulière avaient acquis la capacité de dégrader les molécules de DDT pour les transformer en substances inoffensives.
Ces scientifiques ont enfin pu montrer, en introduisant un gène mutant chez des mouches drosophiles, que celles-ci développaient également une résistance aux insecticides. Ces découvertes ouvrent la voie à de nouveaux outils qui permettront de détecter très précocement la résistance spécifique de telle ou telle population moustiques à certains insecticides, ce qui permettra de cibler les actions d'éradication de ces moustiques de manière beaucoup plus efficace.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L’excès de protéines est mauvais pour les artères
Dépasser les quantités journalières recommandées par les experts peut en réalité s’avérer nocif, comme le suggère une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature Metabolism. En effet, des ...
Les anciens fumeurs qui vapotent ont un risque plus élevé de cancer du poumon
Des chercheurs de différentes universités de Corée du Sud ont présenté une étude, lors de la Conférence de l’American Thoracic Society 2024, à San Diego aux États-Unis. D’après leurs conclusions, ...
Des chercheurs français découvrent un nouveau mécanisme anti-cancéreux
Les équipes de recherche du CHU de Nantes et de Nantes Université, en collaboration avec l’université de Melbourne et des laboratoires de recherche de Paris et de Rennes, viennent de découvrir un ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 274
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :