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Le paiement par email sur Internet concurrence de plus en plus la carte de paiement

Considéré avec une certaine réserve à ses débuts, le système permettant aux internautes de payer leurs achats sur le web par simple courrier électronique est en train de s'imposer comme une formule d'avenir sur l'Internet marchand aux Etats-Unis. Principal fournisseur technologique de cette solution, Paypal revendique plus de 8 millions d'utilisateurs réguliers et son service est utilisé entre autres par les clients américains du site de ventes aux enchères eBay. Récemment, la start-up de Palo Alto, dans la Silicon Valley, a obtenu un nouveau tour de table financier, d'un montant de 90 millions de dollars, pour poursuivre son expansion, notamment à l'international. Et permettre ainsi aux internautes résidant en dehors des Etats-Unis d'effectuer des achats sur le Net. Pour autant, avec le succès de la formule, la concurrence se renforce. Celle-ci vient pour l'instant d'une grande banque américaine, la Citibank, qui a mis au point un service équivalent (C2it), qui a déjà été accepté par America On Line et MSN, le portail de services Internet de Microsoft. Fort de ces appuis - les deux fournisseurs d'accès regroupent plus de 35 millions d'internautes payants - la Citibank s'est lancée dans une concurrence frontale avec Paypal. Elle vient de baisser le coût de son service pour les particuliers, afin de se hisser au niveau de Paypal qui a rendu gratuit son service pour le vendeur (l'acheteur doit, lui, payer un pourcentage sur le montant de la transaction). Mais le paysage devrait encore changer prochainement puisque Checkfree, qui propose des services bancaires et financiers sur le web, pourrait permettre aux grandes entreprises marchandes qui utilisent ses services de laisser leurs propres clients utiliser le paiement par e-mail pour payer en ligne. En réalité, le succès définitif de cette formule reste entre les mains des émetteurs de cartes de paiement et des cyber-marchands eux-mêmes. Tant qu'ils n'auront pas mis en place les conditions d'une meilleure sécurisation des transactions électroniques, les internautes continueront d'hésiter à transmettre trop souvent - et pour des petites sommes - les coordonnées de leur carte bancaire. A contrario, les systèmes de Paypal ou de la Citibank permettent d'éviter cet inconvénient, les informations sensibles étant maintenues dans des bases de données protégées. Mais une seule mesure permettrait d'assurer définitivement la suprématie du paiement par email sur le Net : rendre les différents systèmes existants compatibles entre eux. Si l'on en juge par la façon dont évolue la situation dans un autre domaine, celui de la messagerie instantanée, où Microsoft et AOL sont en concurrence directe là aussi, il y a peu d'espoir. Chacun espère gagner par KO et rafler tous les utilisateurs de son rival.

Les Echos : http://hightech.lesechos.fr/

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